Accueil Évènement Les travailleurs de l’usine de liège ferment la RN 9

Les travailleurs de l’usine de liège ferment la RN 9

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Sans salaires depuis un semestre et se sentant abandonnés par les responsables de leur groupe, les travailleurs, après avoir frappé à toutes les portes pour demander l’application du plan social approuvé par l’ensemble des partenaires, ont décidé de recourir à la rue pour se faire entendre et faire part de leur désarroi. D’ailleurs, lors de la grève qu’ils avaient observée en février dernier, l’un des travailleurs, ayant à son actif une vingtaine d’années d’ancienneté à l’usine, avait déclaré, dans un article que nous avions publié à l’époque, que dans le cadre du plan social, beaucoup de travailleurs devaient partir à la retraite depuis octobre 2008 et pourtant ils étaient toujours là et ceci sans salaires. Il ajoutera qu’il était du devoir des responsables de réactiver l’usine, d’appliquer le plan social ou de procéder carrément à sa dissolution mais qu’ils ne laissent pas le collectif dans cette situation. Depuis, rien n’a été fait pour régler le cas de cette unité de production, fleuron de l’industrie algérienne au début des années 1980. Cette ultime tentative d’attirer l’attention des autorités sur leur cas en bloquant la route, reste le seul espoir de ces pères de famille. Pour lever leur barrage vers 10 heures, il a fallu la venue du directeur de l’industrie et des mines qui improvisera une réunion avec les syndicalistes en présence du président d’APW, du chef de daïra et du président d’APC de la localité, qui leur ont promis d’intercéder en leur faveur auprès des autorités compétentes, tout en leur donnant rendez-vous pour aujourd’hui à 9 heures dans le bureau du wali pour une rencontre avec celui-ci. Par ailleurs, il y a lieu de rappeler que la situation de l’usine d’Aokas n’avait pas laissé, depuis le début, insensible le président de l’assemblée de wilaya, Hamid Ferhat, qui avait attiré l’attention du ministre de l’Industrie et de la Promotion des investissements à deux reprises, à savoir en mai 2008 et le 16 du mois en cours. Dans cette dernière correspondance, le P/APW a rappelé qu’il avait déjà explicité la situation intenable de cette entreprise et fait les propositions idoines à même de sortir celle-ci de son marasme. Il s’offusquera en constatant qu’aucune tutelle n’a daigné tenter de solutionner le problème de cette entreprise, ne serait-ce que par sa dissolution pure et simple. Il réitérera sa demande de voir le premier responsable du secteur prendre des décisions courageuses allant dans le sens du rétablissement des travailleurs dans leurs droits contrairement aux responsables directement concernés qui semblent ne pas se soucier de ce pourrissement. Il est aussi utile de rappeler que depuis la déconvenue de ces travailleurs, ils n’ont pas cessé d’organiser des arrêts de travail, des grèves et une marche. Et pour catastropher cette situation, un incendie est venu, en mai de l’année passée, détruire l’atelier de meunerie, poumon de l’unité par excellence, sans lequel cette dernière ne peut fonctionner. Quelle solution trouveront les autorités compétentes à la situation infernale que vivent ces pères de famille ?

A. Gana

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