Les praticiens haussent le ton

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Un communiqué faisant part de la satisfaction du syndicat qui “se félicite des niveaux de mobilisation enregistrés régulièrement à travers les différentes wilayas à des taux constants largement au-dessus des 80%…” Les syndicalistes du SNPSP se réjouissent de cette mobilisation mais déplorent “les entraves, les intimidations et toutes formes de manipulation opposées par l’administration de tutelle pour ébranler la cohésion des praticiens de la santé publique et casser la grève”. Sur place le docteur Abderrahmane déclarera qu’il est impératif de tenir des assemblées générales locales au niveau des EPH et des EPSP de la wilaya afin d’entériner par voie de vote, des propositions d’actions à soumettre aux travaux du conseil national du SNPSP, qui se tiendra à Alger le 14 janvier prochain. A ce sujet, notre interlocuteur nous avouera qu’il n’est pas impossible que le service minimum assuré jusque-là soit revu. “Après deux semaines de grève ouverte et face à la sourde oreille de la tutelle, qui s’acharne contre nous, en instruisant les directions des EPH et des EPSP pour appliquer des retenues sur nos salaires, pour chaque journée de débrayage, les actions seront plus radicales si rien n’est fait pour sortir de cette crise.” Un autre médecin de l’EPH de M’chedallah abordera dans le même sens en disant que le service minimum risque fort de ne plus être assuré si la tutelle s’entête dans sa politique de manipulation. “Nous demandons à ce que notre plate-forme de revendications soit entièrement satisfaite pour recouvrer notre dignité… Nos voisins du Maroc et de Tunisie appliquent eux une grille de salaire digne de leur corps médical, chez nous, la garde d’astreinte est rémunérée à hauteur de 700 DA… C’est une insulte ! Pour cela, nous n’avons d’autre choix que de radicaliser nos actions et même le service minimum au niveau des urgences risque de ne plus être assuré.” En attendant la réunion du conseil national du SNPSP de jeudi prochain et éventuellement une prise en charge par le ministère de la Santé, des revendications de ce syndicat, les praticiens sont unanimes à réaffirmer qu’ils ne baisseront pas les bras tant qu’ils n’auront pas eu gain de cause.

Hafidh B.

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