L’opposition appelle à “des manifestations”

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Le principal opposant au président togolais Gnassingbé Eyadéma, Gilchrist Olympio, a déclaré hier “qu’il n’acceptait pas” la désignation par les députés de Faure Gnassingbé pour succéder à son père décédé et que l’opposition va organiser “des manifestations”.”M. Eyadéma junior n’a pas pris le pouvoir, c’est un groupe de soldats originaires de son village qui a décidé de le nommer président de la république”, a affirmé Gilchrist Olympio dans un entretien téléphonique. “Nous n’acceptons pas et d’ailleurs nous allons organiser des manifestations. Nous avons toujours voulu éviter la violence mais maintenant on n’a plus de choix”, a poursuivi l’opposant, qui vit en exil à Paris, à la suite d’une tentative d’assasinat contre lui en 1999 à Lomé. “Ca a déjà commencé petit à petit, ce n’est que le début. Il y aura des manifestations dans Lomé et dans l’intérieur”, a-t-il poursuivi. M. Olympio a souligné que “tous les gouvernements européens ont pris des positions, aussi (le secrétaire-général de l’Onu) Kofi Annan, l’Union africaine. J’ai parlé avec le commissaire (Alpha Oumar Konaré), il dit que c’est inacceptable”. “On ne veut pas de dictature héréditaire”, a-t-il conclu. En dépit de multiples pressions internationales, Faure Gnassingbé Eyadéma a été élu dimanche soir président de l’Assemblée nationale togolaise, après modification de la Constitution par les députés pour lui permettre de succéder légalement à son père et d’achever son mandat, ce qui le désigne à la tête de l’Etat jusqu’en 2008. Il doit prêter serment lundi dans Lomé où l’armée a renforcé son dispositif autour du palais présidentiel, situé à proximité du Parlement, dans le centre de la capitale, ainsi que dans les rues adjacentes.

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