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Défaillance et irresponsabilité

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L’on assiste ces derniers jours à des levées de couverture politique pour plusieurs élus en Kabylie. Les directions de ces partis décident, enfin de “remettre” les pendules à l’heure. Frapper ainsi “d’estoc et de taille”, relève-t-il d’une procédure réfléchie par les directions ou s’agit-il tout simplement, d’une évolution objective de la situation ? Décider de jour au lendemain d’exclure, de cette manière, des élus est le pire des châtiments. En en arriver là, c’est dire que quelque chose ne tourne pas rond au sein de nos partis. L’on se demande qui serait la principale cause de toutes ces “excommunications”, surtout lorsque l’on sait que les directions se sont directement impliquées dans les campagnes électorales qui ont vu ces désormais persona non grata, prendre les devants. Dans toute cette foire d’empoigne connue dans nos formations, ce procédé est-il une manière de disculper la direction de sa mauvaise gestion ou une simple manière de battre sa coulpe devant l’opinion publique ? Les nombreux élus exclus de leurs partis respectifs évoquent tous, ou du moins dans leur majorité, une immixtion de la direction dans les affaires de leurs collectivités. Dans la plupart des cas, et les témoignages sont nombreux aussi, ce sont les directions qui décident de l’implantation de projet, par exemple, qui confectionnent les listes des bénéficiaires d’aides et autres avantages pour les citoyens. Ces mêmes directions sont allées jusqu’à exclure des villages entier dans plusieurs opérations destinées à la population pour le seul motif que c’est le parti adverse qui a recueilli le plus de voix. Les élus, victimes de ces ingérences finissent constamment par prendre la tangente. Cela sans évoquer toute la pression qu’exercent les directions sur leurs élus locaux pour des objectifs, faut-il le préciser, qui ne sont ni politiques ni porteurs d’intérêts pour les électeurs. L’excommunication, un procédé vieux “comme Mathusalem”, met réellement mal à l’aise et les élus et les populations qui les ont élus. Ces élus coincés dans leurs petits souliers de simples agents d’administration avec toutes les restrictions de prérogatives qu’exercent les pouvoirs publics sur eux, se retrouvent, en fin de parcours, lâcher par leurs directions. Les élus ne sont exempts de tout reproche. Ainsi, eux qui ne brillent pas par les performances voulues et attendues, finissent par se discréditer, au grand dam d’une population qui espère, tout les cinq ans, une meilleure représentation.

M. Mouloudj

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