“L’ambition de ces élus, c’est de bloquer l’APC”

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Réagissant aux graves accusations portées à son encontre (voir notre édition de dimanche) par trois élus au sein de l’institution qu’il préside, le maire de Sidi Nâamane s’est rendu hier à notre bureau afin de porter un démenti à ce qu’il qualifie d’ailleurs “d’allégations.”

Accompagné de deux représentants de comités de villages et de son premier vice-président, M. Khodja Rabah dira d’emblée que le trio qui l’a attaqué “gratuitement” a pour intention de bloquer l’APC. “Ces élus sont vomis par la population de Sidi Naâmane, leur intention inavouée c’est de bloquer l’APC, d’ailleurs ils n’assistent plus aux assemblées” lança-t-il. Pourquoi ces trois élus veulent-ils bloquer l’APC ? Pour le maire, ces derniers ont “des choses à se reprocher”. “Notre gestion transparente les dérange», estima-t-il. Pourtant, dira le P/APC tout a baigné au début. “En guise de notre bonne volonté nous avons, en tant que majorité cédé la présidence de deux commissions à un élu FFS et un autre du RND”. L’APC de Sidi Naâmane est composé de sept sièges. La commune est gérée par le FLN qui a composé avec un élu du RND après les dernières élections. Selon le même maire, les choses commençaient à tourner malle jour où il a décidé à regarder de près le dossier foncier. Et pour cause, dira-il “l’un de ces trois élus a accaparé d’un lot de terrain illégalement. Le terrain qui est situé à proximité d’un cimetière appartient aux domaines que nous avons d’ailleurs saisis à ce propos”.

“Un de ces élus m’a proposé de diviser Sidi Nâamane en deux”

Le maire et ses trois accompagnateurs estiment que c’est de là que le feu s’est propagé. “Ces élus qui n’ont que peu d’impact sur la société font dès lors des pieds et des mains pour stopper l’hémorragie qui les guette.” Concernant sa condamnation, le maire estime qu’il n’a rien à se reprocher “l’affaire est en appel à la Cour suprême” précisa-t-il. Avant de répondre point par point aux accusations proférées à son encontre, le même maire a tenu à porter à la connaissance de la population que l’un de ces élus détracteurs a voulu diviser Sidi Naâmane. “L’un de ces soi-disant élu du peuple m’a proposé de diviser notre commune en deux, lui cédant une partie sur laquelle il deviendrait maire. C’est vraiment insensé n’est-ce pas ?” Le même élu, ajoute le P/APC, qui est resté faut-il le signaler imperturbable, a construit un mur illicitement. Voulant “faire tomber le voile pour faire découvrir le vrai visage de ses détracteurs», l’orateur sûr de l’appui de la majorité des élus au sein de l’APC, est allé plus loin en accusant un autre élu parmi ses opposants de vouloir devenir tout simplement maire. “Je suis prêt à lui céder ma place, mais je suis certain que la population ne l’acceptera jamais tant que je suis maire de la commune», ironisa M. Khodja.

Documents à l’appui, ce dernier qui nous invita d’ailleurs à se rendre dans sa commune pour vérifier ses dires, insista sur le fait que tout se fait dans la transparence dans sa gestion financière. “Figurez-vous qu’une commission est venue à l’APC et elle n’a rien trouvé d’anormal.” “Si l’entreprise de mon fils a hérité d’un ou de projets c’est qu’elle a eu des atouts qu’elle a fait valoir, sans plus», notons que les trois élus qui sont montés au créneau la semaine écoulée ont soupçonné des attributions de projets à des proches de certains élus. “Un de ces élus qui trouvent aujourd’hui à redire, fait partie de la commission de choix», dit encore le maire. En résumé M. Khodja qui est, en fait à son second mandat à la tête de l’APC de Sidi Naâmane estime que les vraies raisons de la sortie des trois élus sont à voir ailleurs. “Les portes de l’APC leur sont toujours ouvertes à condition qu’ils affichent leur bonne volonté. Nous ne voulons que le bien de la commune qu’on compte développer, c’est notre seul souci», conclu M. Khodja.

M. O. B.

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