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Béjaïa Fête de la police : Une femme à la tête de la sûreté de daïra d’Aokas

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C’est aujourd’hui que la police célébrera le quarante-huitième anniversaire de sa création et pour cela plusieurs manifestations ont été organisées pour un rapprochement entre les citoyens et ce corps de sécurité. La sûreté de la wilaya de Béjaïa a organisé aujourd’hui un programme de célébration comprenant une visite de la collation habituelle. N’étant pas en reste, la sûreté de la daïra d’Aokas a précipité les choses en conviant pour la journée d’hier, les autorités et personnalités de cette station balnéaire à une cérémonie commémorative. C’est ainsi que durant cette journée festive, outre les interventions du chef de daïra, de la nouvelle responsable de cette sûreté de daïra, d’un moudjahid de la localité il y a eu la remise des prix à cinq éléments de cette institution dont un fraîchement retraité. Cette manifestation a été clôturée par une collation offerte pour la circonstance. Il y a aussi lieu de signaler que la coordination des auto-écoles de la wilaya de Béjaïa et le bureau de daïra de Kherrata du comité de soutien au programme du président de la République ont profité de l’occasion pour remettre des tableaux symboliques de félicitations à madame Atti, chef de sûreté de daïra d’Aokas, depuis un bimestre, et ce en reconnaissance aux efforts qu’elle a fournis dans la régulation de la circulation.

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Cette dernière nouvellement installée a rencontré beaucoup de difficultés dans l’accomplissement de sa tâche et d’ailleurs les commerçants étaient les premiers à s’opposer à elle lorsqu’elle avait décidé à son arrivée, de leur interdire d’étaler leurs marchandises sur les trottoirs avant que des jeunes ne ferment par deux fois, il y a de cela deux semaines, la RN 9 à la circulation, à proximité du tunnel, pour demander son départ avant de se raviser le surlendemain pour demander le départ du chef de daïra et du président d’APC. Cette levée de boucliers nous a poussés à connaître l’avis de cette dame qui nous dira qu’elle a été promue au poste de chef de sûreté de daïra pour sa droiture et ses compétences prouvées aux différents postes qu’elle a eus à occuper durant sa carrière et dont le dernier en date est celui de chef de la 2e sûreté urbaine de Béjaïa. Elle rajoutera que depuis son installation, ses services ont eu à constituer une trentaine de dossiers relatifs à la prostitution qu’ils ont transmis au parquet, auditionné une trentaine d’individus qui ont loué illégalement des locaux commerciaux à des particuliers en guise de dortoirs en cette période estivale en plus d’autres dossiers dont les suites sont attendus notamment de la part des services de la réglementation de la wilaya. “ça n’a pas été facile pour moi les premiers jours surtout qu’à Aokas, il y a un manque flagrant de plaques de signalisation. Ce qui veut dire qu’il n’est pas loisible de verbaliser les automobilistes fautifs en plus des mauvaises habitudes que j’ai trouvées au sein de l’effectif lui-même», dira madame Atti, pour qui la loi doit être au dessus de tout. Et d’ailleurs elle citera cette distinction symbolique de la coordination des auto-écoles qui lui a été remise pour avoir réussi à organiser la circulation malgré l’absence de plaques de signalisation.

Elle déclarera qu’elle avait commencé par mettre de l’ordre à l’intérieur du commissariat en soumettant tout le personnel à une discipline de fer avant de se tourner vers l’extérieur où elle dira avoir trouvé le soutien de la population alors que les autorités lui ont tourné le dos. Voulant probablement justifier la réaction négative de certains citoyens, elle déclarera n’avoir de dents contre personne mais qu’elle veut tout simplement assumer sa mission dans le cadre des lois de la République sans aucun dépassement de sa part ni de la part de l’un de ses éléments qu’elle ne peut d’ailleurs tolérer. Cette dernière, après avoir suivi les formations d’inspectrice puis d’officier avant de clôturer avec celle de commissaire, a eu à assumer des responsabilités au niveau de la sûreté de wilaya et de chef des 4e, 5e et 2e sûreté urbaine de Béjaïa. Elle cumule un quart de siècle d’expérience malgré son jeune âge. Apparemment le vœu de feu Ali Tounsi d’intégrer le personnel féminin dans les hautes fonctions de la police est en train de s’exaucer.

A. Gana

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