Aïn El Hammam : Ruée sur la viande congelée

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En ces premiers jours de carême, les boucheries de Michelet étaient assiégées, durant toute la matinée, bien qu’on parle de la vie difficile et qu’on se plaigne des prix élevés des produits carnés. Le rush est surtout observé chez les vendeurs de viandes congelées. Les boutiques, d’habitudes peu fréquentées, sont prises d’assaut, au point où les clients doivent attendre leur tour, en faisant la chaîne, avant d’être servis. Là sans contrainte aucune, le choix des morceaux leur est laissé contrairement aux autres boucheries. Questionné sur la provenance de la viande qu’il vend, le boucher nous indique qu’elle vient d’Argentine et qu’il n’a pas encore vu le congelé indien. « En tous cas, notre grossiste distributeur, ne nous en a pas parlé pour le moment » indique-t-il, devant une clientèle tout ouïe. Quant aux prix, ils demeurent identiques à ceux des jours précédents, sans augmentation aucune, allant de 450 à 580 DA, le kilogramme, bien en deçà de ce que les consommateurs paient pour la viande fraîche. De l’autre côté nous avons remarqué comme chaque année, à cette époque, le retour de la viande ovine. Dans certaines boucheries, des moutons entiers sont suspendus à la vue des passants, alors que dans d’autres, ce sont seulement quelques quartiers qui sont exposés dans la vitrine. Même en quantité restreinte, la viande de mouton a, au moins, le mérite de satisfaire ceux qui ne conçoivent pas la chorba autrement qu’avec de l’agneau. La viande bovine, la plus prisée dans la région, occupe l’essentiel des étals. Les bouchers traditionnels présentent, bien en évidence, devant leur magasin, des têtes de veau, comme signe de fraîcheur de leur marchandise. Leurs clients habituels, semblent s’être donnés rendez-vous, en cette matinée de mercredi. En tous cas, ils sont nombreux à attendre leur tour, pour être servis. C’est dire que même si le moindre quartier de boeuf revient à plus de 1 000 dinars, les adeptes de la viande fraîche ne se découragent pas pour autant.

A. O. T.

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