Baghlia ciblée par l’ex-GSPC / Dans l’attente d’un sursaut salvateur

Partager

Située au pied de la montagne de Ghzerwal, presque au fin fond à l’est de Boumerdès, la localité de Baghlia a vécu, chose révoltante ces derniers temps, à intervalles réguliers au rythme des attentats qui ont endeuillé encore de nombreuses familles.

Quatre morts et pas moins de quatre blessés, en ce début du mois de carême. Et si l’on tient compte, ici, de la résurgence islamiste depuis le printemps dernier, le bilan macabre est de huit morts et une trentaine de blessés dont certains grièvement.

Une autre flambée de violence peut y survenir, si l’on n’y prend pas garde.

En faisant un tel constat, de nombreux citoyens font allusion à ces deux jeunes d’un quartier de Baghlia.

Djamal Hamadou et Mihoubi qui ont bousculé récemment dans l’action sanguinaire.

La crainte des villageois est d’autant plus justifiée, que l’ex-GSPC tire toujours profit des renseignements que lui fournit toute nouvelle recrue, sur les personnes ciblées.

S’appesantissant sur l’itinéraire du premier terroriste cité âgé de 24 ans, nos sources expliquent qu’il avait écopé de trente mois de prison ferme à Lambèze (Batna), pour soutien à un groupe armé et tentative d’assassinat d’un garde communal. Remis en liberté il y a presque trois mois, ce jeune a aussitôt montré son vrai visage en allant grossir les rangs de l’islamisme armé après avoir planifié l’attentat contre, le maire de la ville précitée, le 6 août dernier.

Après une relative accalmie de deux mois, dans cette localité où deux rapts de villageois avec rançon se sont produits, ce fut encore le début d’une série d’exactions en ce mois de ramadan. Il y eut l’attaque à l’explosif, l’avant-veille du week-end dernier, suivi de l’assassinat d’un repenti, trois jours plus tard.

Ancien fief de l’ex-Fis, la région de Baghlia qui englobe Ouled Aïssa, Sidi Daoud et Sahel Boubarak, s’est laissée entraînée dans la folie sanguinaire. Déjà au tout début de la violence islamiste, le GIA, 106 éléments, a-t-on rappelé.

La plupart d’entre eux ont été éliminés, par les troupes de l’ANP et groupes locaux de patriotes. Mais d’autres jeunes ayant goûté au nectar de l’islamisme d’Ibn Taymia, leur ont emboîté le pas.

Affiliés jusqu’à l’heure actuelle à la phalange d’El Ansar, ayant des connexions avec katibet El Arkam sévissant aux alentours des chef-lieu de wilaya, les groupes terroristes encore en cavale ne se terrent pas seulement dans les monts voisins d’Ouled Aïssa, Chahba, Lalla Ouda ou Ouled Ben Saâda. Ils écument aussi Mizrana et Adekkar. Ces dernières années de nombreux terroristes, abattus à Tizi-Ouzou et Béjaïa ont été identifiés comme étant originaires de la circonscription de Baghlia.

Salim Haddou

Partager