Sadi – Belhadj, même combat ?

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Par Ali Chebli

Dans le cortège des manifestants de la marche d’hier initié par la coordination nationale pour le changement et la démocratie, un individu que toute l’Algérie honnit a fait son apparition aux environs de midi.

Il s’agit de Ali Belhadj, un des chefs du FIS dissous et instigateur principal des meurtres en Algérie sous la bannière des groupes islamistes armés. Un sinistre individu qui n’a pas hésité un jour à partir de sa cellule de prison à Blida de dire ouvertement à travers une lettre adressé à l’un des ses subalternes du GIA, Chérif Gousmi qu’il regrettait de ne pas être parmi les siens pour combattre les « ennemis ». C’était au milieu des années 90 qui ont vu l’Algérie marquée par des tueries et des attentats qui ont fait 200 mille morts. Ce petit rappel est destiné principalement aux jeunes d’aujourd’hui qui ont à peine 20 ans et qui n’ont pas connu ce sinistre individu, qui faisait de la chasse aux démocrates son principal cheval de bataille. Hier, le chef spirituel des terroristes islamistes, n’a pas manqué l’occasion de se faufiler parmi la foule et se joindre aux manifestants auxquels se trouvent en première ligne des personnalités qui se proclament du courant démocrate et laïc à l’instar de Saïd Sadi, seul leader d’un parti politique à se joindre à l’appel de la coordination. La question qui mérite d’être posée est celle de savoir pourquoi aucune voix parmi tous ceux qui étaient présents à la manifestation d’hier, dont les mots d’ordre sont pourtant porteurs d’espoir démocratique et de lutte pour les droits de l’homme, n’a osé levé le petit doigt pour dire à Ali Belhadj « dégage, ta place n’est pas parmi nous » comme l’ont si bien crié à l’adresse des responsables de l’Etat Algérien. Malheureusement, en ce moment d’agitation qui touche l’ensemble des pays nord africain, beaucoup de politiciens semblent renier leurs idéaux et s’allier avec ceux qui furent leurs ennemis juré il y a pas si longtemps. Beaucoup d’Algériens qui n’ont pas encore séché leurs larmes de la décennie noire ont bien saisi la portée de la manifestation d’hier à travers leurs commentaires sur les réseaux sociaux ou ils ont crié à l’unanimité leur refus de voir un sinistre individu coupable de crime contre l’humanité et dont le fis aîné est aujourd’hui dans les maquis pourchassé par les forces de sécurité vouloir prendre le train de la révolte des jeunes pour se refaire une virginité.Malheureusement, ceux qui devraient être ses adversaires jurés l’ont accueilli à bras ouvert dans leur manifestation d’hier.

A. C.

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