Dahou Ould Kablia s’explique

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Le ministre de l’Intérieur, et des collectivités locales, M Dahou Ould Kablia a indiqué que « le moment n’est pas opportun pour autoriser les marches à Alger ». La raison, selon lui, c’est que « nous avons constaté lors des deux tentatives de marche du 12 et du 19 février en cours qu’elles n’étaient pas encadrées, que les personnes qui ont été conviées à ces marches appartiennent à des partis et à des milieux différents ».

S’exprimant jeudi dernier, sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale, M. Ould Kablia a justifié la non-autorisation des marches à Alger par crainte de dérapages par des riverains. Selon le ministre de l’Intérieur, « il y a des commerçants qui se plaignent et qui souhaitent qu’on ne les dérange pas avec ces marches ».

«Tout cela nous oblige à mettre en œuvre des moyens de protection pour la marche et des mesures pour protéger les marcheurs eux-mêmes. Si nous n’avions pas mis une barrière entre les habitants de Belcourt, d’El-Madania et les initiateurs de la marche, si on n’avait pas dressé un barrage entre eux, il y aurait eu des incidents extrêmement graves», a précisé M. Ould Kablia. Il enchaîne « Ceci sans compter que la mobilisation des forces de police va nous faire dégarnir d’autres points sensibles de la ville d’Alger et nous savons que cette dernière est actuellement ciblée par les dirigeants des groupes terroristes parce que c’est un point qui permet d’obtenir un impact extrêmement important au niveau médiatique».

Selon lui, «tous les efforts que nous avons faits jusqu’à présent pour contenir les menaces de cette nature seraient probablement mis en échec ». « Les marches à Alger ne sont ni interdites et ni autorisées. Nous disons que les marches sont soit autorisées soit elles ne le sont pas. Mais en principe, elles ne sont pas interdites», a-t-il tranché.

Questionné sur la marche de samedi prochain (26 février) M. Ould Kablia a répondu qu «je ne me prononce pas sur la marche de la semaine prochaine parce qu’aucune demande n’a été déposée et d’après ce que nous savons les initiateurs de cette marche sont de tendances différentes et des courants divergents sont en train de briser cette unanimité de façade qu’ils avaient présentée jusqu’à présent».

L’ouverture politique et médiatique, selon Dahou Ould Kablia, « sera graduelle, après la levée de l’état d’urgence ». « L’autorisation d’accès aux médias lourds commence à se faire. Peut être timidement. J’ai vu à la télévision M. Mustapha Bouchachi et le président d’un parti islamiste. Les choses commencent à se faire », a-t-il expliqué.

Par ailleurs, M. Ould Kablia dira que « l’agrément de nouveaux partis politiques n’est pas envisagé pour le moment ». « Cela ne veut pas dire qu’ils ne le seront pas mais lorsque le moment sera opportun. Aucun agrément n’a été délivré pour l’instant », a-t-il noté

Sur un autre volet, l’invité de la Radio nationale a indiqué que « les autorités administratives ne délivreront plus de passeports classiques à compter de novembre », précisant que « nous ne délivrerons plus, en novembre 2011, de passeports classiques. D’ici à la fin de l’année, tous ceux qui ont des passeports qui arrivent à péremption à cette date, auront des passeports biométriques ». A une question sur le manque d’imprimés des extraits de naissance 12S, le ministre a fait savoir que deux millions d’imprimés de ce document ont été distribués à travers les wilayas et les communes. « le ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales est chargé depuis quelques mois, de trouver les moyens adéquats pour limiter au maximum, le nombre de pièces administratives que doit fournir le citoyen pour un quelconque dossier », a-t-il ajouté. Celui-ci, a en outre, souligné que « le ministère a été chargé depuis quelques mois, de limiter au maximum le nombre de pièces qui doivent être déposées pour n’importe quel dossier ».

« Il y aura un assouplissement, par exemple, pour ne pas exiger le certificat de nationalité. Quand quelqu’un est muni d’un passeport ou d’une carte d’identité nationale, cela peut lui suffire pour ne pas lui réclamer ce document », a indiqué la même source qui ajoute, à cet effet, qu’une « nomenclature de documents assez longue sera diffusée prochainement à tous les services décentralisés pour éviter d’alourdir davantage les dossiers et causer des désagréments aux citoyens ».

Lamia Ouchnir.

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