Le moins que l’on puisse dire, sur la position de la directrice du théâtre régional de Tizi-Ouzou, à propos de la commission d’enquête initiée par l’APW sur l’enveloppe consommée pour la réhabilitation de la structure qu’elle dirige, c’est qu’elle n’est pas du tout tranchante. «C’est des élus du peuple, je n’ai pas à leur répondre et je ne vous ai pas appelés ici pour qu’on parle de ça». Avait rétorqué à un confrère, Mme Ait l’hadj. Ce n’est qu’une fois pressée par les journalistes qu’elle concèdera un «oui, je le pense», sans grande conviction, lorsqu’elle ne pouvait fuir la récurrente question «pensez-vous que le travail effectué et les équipements dont le théâtre a été doté valent cette enveloppe de 38 milliards, sujette à polémique ? ».
Auparavant, la conférencière s’est d’ailleurs réfugiée derrière des réponses très évasives, telles «Je ne suis pas maître de l’ouvrage», « Ce n’est pas moi qui ait payé », « Je n’y ai pas été associée »… Pourtant, elle avait bien reconnu, entre autres, qu’elle avait elle-même intervenu auprès de la Ministre afin de réévaluer l’enveloppe initialement allouée et fixée à ce moment là à 15 milliards. Des réponses, en somme truffées d’une certaine distance, que la conférencière semblait entretenir lorsqu’il était question de faire bloc avec le directeur du secteur, absent d’ailleurs à cette rencontre. Ce dernier que nous avons joint, par la suite, s’est déclaré bizarrement surpris par l’information de la tenue d’une telle conférence. « J’avoue que je suis surpris, je n’ai été ni informé encore moins invité à cette conférence dont vous me parlez », nous répondait-il. Sans commentaires !