Scandale au CHU de Tizi-Ouzou

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Le stock périmé est emmagasiné au niveau de l’établissement depuis sept ans un scandale secoue le CHU Nedir Mohamed de Tizi-Ouzou.

Un stock périmé de prothèses PTG (Prothèses totales de genoux) dont le montant global est estimé à 4.6 milliards de centimes « dort » au niveau des magasins de l’établissement hospitalier de Tizi-Ouzou, depuis pratiquement sept ans, sans qu’il ne soit utilisé.

L’affaire aux relents de scandale qui « secoue » le CHU Nedir Mohamed, fait apparaître une « gestion » des plus « énigmatiques » des enveloppes financières allouées par les pouvoirs publics. Elle pose avec acuité la lancinante question de la gestion des deniers publics. Selon une source bien informée, ce sont 46 Prothèses Totales de Genoux, non encore utilisés, sur une commande de 50.

Dans ce sillage, on apprendra que quatre PTG seulement ont été utilisées par le Dr Nouar d’Alger. Notre source ajoute que la commande, passée en 2000, n’a pas du tout servi et profité aux malades. Un stock estimé à un milliard deux cent millions de centimes a été tout simplement, jeté après dépassement de la date de préemption. Des sources hospitalières, contactées hier par nos soins, se sont interrogées sur les « vraies » raisons d’un tel « gâchis », pour les malades mais aussi pour le CHU, contraint à des pertes sèches.

« Pourquoi ces prothèses n’ont pas servi malgré la très forte demande des patients ? Pourquoi l’hôpital a-t-il renouvelé ces commandes alors que l’ancien stock, n’a même pas été consommé ? Et comment pouvait-on sacrifier des milliards de dinars pour, à la fin, jeter des produits à la poubelle sans qu’ils ne soient utilisés ? », s’interroge notre source qui ajoute que le montant total du stock en PTG, périmé et non utilisé s’élevé à 4.6 millions de dinars, « le CHU a passé deux commandes pour la dotation en PTG, l’une en 2000 et l’autre en 2004. Le stock accumulé n’a, au final servi à rien, sauf au Dr Nouar de l’hôpital d’Alger qui a volé au secours de ce matériel. L’utilisation de quatre unités a servi à des patients d’autres wilaya », dit-il.

On s’attend à de nouveaux rebondissements dans une affaire qui n’a pas, semble-t-il, livré tous ses secrets. Contacté par nos soins, le Pr Ziri, directeur général du CHU Nedir Mohamed n’a pas souhaité pour le moment, réagir.

A. Z.

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