Alger : La marche des “internautes” empêchée

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Après plusieurs appels à des manifestations publiques pour célébrer la journée du 19 mars, date symbole dans la lutte armée des Algériens pour le recouvrement de leur indépendance, coïncidant avec le cessez-le-feu, les forces anti-émeutes ont empêché les deux marches à Alger. Pour la Coordination nationale pour le changement et la démocratie, CNCD, aile des partis politiques, le même scénario se répète depuis plus d’un mois. Hormis le petit rassemblement toléré sur la place du 1er Mai, la police, toujours présente en force, a quadrillé tout le périmètre et les accès menant vers la place de l’ex-Champ de manœuvres.

Parmi la foule réunie sur la place, on distinguait des députés du Rassemblement pour la culture et la démocratie, Me Ali Yahia Abdenour et des militants du PLD. Le leader du RCD était absent à l’action d’hier. Selon des militants de sa formation, le Dr. Sadi avait choisi de marcher dans d’autres villes du pays, car, « l’appel de la CNCD pour aujourd’hui,concernait toutes les wilayas ».

Marche empêchée à la Grande- Poste

L’appel a été lancé par des anonymes sur le réseau social facebook. Cette communauté virtuelle sur la Toile avait appelé à une marche qui devait s’ébranler de la Grande- Poste, à Alger-centre vers le siège de la présidence.

Pour cette communauté appelée « Jeunes algériens », il est « impératif de changer le régime et que ce dernier doit d’abord changer de comportement envers le peuple », a estimé un des animateurs de ce groupe.

« Notre action ne s’inscrit dans aucune logique partisane », ont-ils aussi souligné et d’ajouter que « le changement dans ce pays est l’affaire de tous ». Vers 10h,dès que les premiers groupuscules de jeunes commençaient à se former aussitôt la police les chargeaient. Les forces anti-émeutes cernaient toute la place de la Grande- Poste. Des escarmouches ont failli éclater entre quelques manifestants et policiers. A signaler,que nous n’avons pas vu, ni à la place du 1er Mai et encore moins à la Grande- Poste, de contre-manifestants, comme il fut de tradition, « casser » du marcheur.

M. Mouloudj

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