Menace d’une grève de la faim durant les vacances d’été

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L’enseignement de tamazight dans les wilayas de Bouira et de Tizi-Ouzou, depuis son intégration dans le système éducatif en 1995, est toujours « négligé ».

« Nous avons pour la énième fois déposé notre plate-forme de revendication au niveau du ministère de l’Education nationale, et demandé à ce que le secrétaire général de la tutelle nous reçoive, mais en vain », a rétorqué le représentant des enseignants de la langue Tamazight de la wilaya de Bouira. « A chaque fois que nous rendons visite au ministère de tutelle pour qu’ils nous reçoivent, ils nous disent que le SG de la tutelle est en réunion », a-t-il regretté avant d’ajouter que « cela dure depuis plus de quatre ans ». Devant la non prise en charge des revendication de ces derniers, les enseignants titulaires du diplôme en langue Tamazight menacent d’observer une grève de la faim durant les vacances de l’été au cas où la tutelle ne répondrait pas favorablement à leurs doléances.

Les revendications des enseignants de tamazight à Bouira portent sur l’application du décret ministériel daté de l’année 2005 et qui n’est, jusqu’à ce jour, qu’un texte dépourvu de valeur sur le plan pratique. Le décret constitue une régularisation du poste d’enseignant de tamazight en tant que tel et non en vue de leur fonction initiale.

« C’est-à-dire, un professeur de langue amazighe devrait être déclaré comme tel et non comme professeur de mathématiques (ou toute autre matière) chargé d’enseigner tamazight », a-t-il encore expliqué. Ces derniers demandent aussi à ce que la langue Tamazight ait un coefficient 3 au lieu de 2 actuellement.

Le représentant des enseignants de la langue Tamazight réclame aussi l’annulation de la qualité des ouvriers professionnels « 3 » alors qu’ils ont un statut d’un enseignant. « C’est une humiliation aussi bien pour l’enseignement que pour la matière », a tonné la même source. Celui-ci demande à ce que le livre de la langue Tamazight contienne un seul caractère au lieu de trois actuellement, et ce, dans l’intérêt des élèves qui n’arrivent pas suivre les trois caractères du livre.

Outre cela, notre interlocuteur revendique ceci : « L’introduction de la langue Amazighe dans l’examen de fin du cycle primaire et dans les épreuves du Brevet de l’enseignement moyen (BEM), ainsi que l’octroi de droit à la formation à distance aux enseignants de tamazight à l’instar des enseignants des autres matières et ce, afin d’évaluer le niveau des professeurs en leur permettant d’avoir une licence en la matière ».

Lemya Ouchenir

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