La grogne estudiantine au centre universitaire de Bouira semble s’essoufflée au fil des jours. En effet, la reprise des cours est effective dans la plupart des départements qui composent la faculté de Bouira. Les étudiants reprennent le chemin des amphis après une protestation qui a duré prés de trois semaines, mêmes les plus déterminés d’entre eux se résignent à la reprise.
Un étudiant en Psychologie, déclare à ce sujet : » ça y est ! La récréation est terminée, à défaut d’avoir eu gain de cause, on courbe l’échine, en marchant à l’ombre, c’est honteux de notre part, se démobiliser si prés du but « . Regrette- il. Un autre avis, qui contraste avec le premier, Salim, étudiant en droit, dira : » Enfin ! On commençait à se lasser de ces grèves à répétitions. Moi, j’ai une licence à obtenir et je ne compte pas m’éterniser en ces lieux, je priai le ciel pour que cette mascarade s’arrête. Désormais, il faut rattraper le retard enregistré ce qui n’est pas une mince affaire « .
Tous les départements, même celui des sciences et technologies, un des fiefs de la contestation, semblait en ce mardi-matin bien calme, les amphithéâtres étaient bien remplis et les affiches de mots d’ordre de grève déchirés… Aux abords de l’institut des langues et lettres Arabes, se trouvait le représentant des étudiants de cet institut,qui se disait : » Choqué dépité par cette démobilisation et cet essoufflement, c’est un constat amère que je fais, nos étudiants n’ont aucune conscience « . Plus loin dans la conversation, il avouât : » Ce sont des moutons de Panurge, si je savais que tout cela se terminerait ainsi, je n’aurais jamais fourni autant d’efforts de sensibilisation, avec des étudiants qui ne pensent qu’à leurs notes et une administration qui joue la carte de l’année blanche à outrance, le résultat était prévisible « .
Désormais, on peut aisément dire que la page de la grogne est définitivement tournée, le centre universitaire de Bouira retrouve sa quiétude avec un goût d’inachevé.
Ramdane B.