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Invité avant-hier à l’émission Art et société sur BRTV : Amara Benyounes déballe tout

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L’affaire Matoub, sa démission du RCD, l’agrément de son parti, la commission Ben Salah et l’actualité politique et économique de l’Algérie sont autant de thèmes abordés vendredi dernier, par le secrétaire général de l’UDR, M. Amara Benyounes, sur le plateau de l’émission Art et Société de Berbère TV

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Les échanges étaient passionnants entre l’animateur de l’émission, Kamel Tarwiht et son invité Amara Benyounes qui a eu à s’exprimer pour la première fois sur des sujets restés en suspens des années durant.

« C’est le GIA qui a assassiné Matoub »

Il s’agit notamment de l’affaire Matoub et celle relative au visa de Nadia la femme du défunt. Une affaire qui, en quelque sorte, entraîna la mort de Matoub en 1998, puisque c’est en se rendant en Algérie pour récupérer son épouse que Matoub a été assassiné.

Comme l’a signifié l’animateur de l’émission « beaucoup d’encre a coulé sur cette affaire ». Amara Benyounes a été cité comme étant celui qui s’est occupé du visa de Nadia.

« C’est pour la première fois que j’aborde le sujet publiquement depuis l’assassinat de Matoub, cela dit, j’ai vu Malika (sœur de Lounes NDLR) et je me suis engagé d’aller devant les tribunaux pour témoigner sur cette affaire de visa », dira Benyounes, affirmant qu’il ne s’était occupé du visa qu’en février- mars 1998. « Je n’ai eu vent de cette affaire de visa qu’en février de cette année. Le passeport était avant cette date chez Nordine », a affirmé Amara Benyounes. Ce dernier était catégorique concernant l’assassinat de Matoub. « Ce sont les islamistes qui ont tué Lounes ! » déclare- t-il. Dans le même sillage, on apprendra que l’invité de Kamel Tarwiht entretenait des relations privilégiées avec le défunt. « C’est moi qui me suis occupé de tout, des concerts, des passages sur Canal + , Tf1…on travaillait dans la fraternité et en toute confiance ».

« J’ai démissionné du RCD de mon propre gré »

Sur un autre registre, Benyounes prié de se prononcer sur son départ du RCD, affirma qu’il a démissionné de ce parti de son propre gré. « Les responsables de ce parti ont beau dire qu’ils m’ont viré de cette formation. Que les gens sachent que c’est moi qui ai démissionné », clame- t-il, précisant que son départ du parti est lié à des raisons politiques. « Je n’ai de problèmes avec aucun bonhomme du RCD ». Et de poursuivre : « A l’époque, on m’a accusé de traître et de voleur, mais aussi paradoxal que cela puisse paraître; le parti n’a pas fait la fête après mon départ, au contraire, on me regrette toujours et ont toujours de la sympathie envers moi 10 ans après ! ». « A ceux-là qui m’ont accusé tous sans exception, je leur lance un défi : chiche ! Qu’ils viennent ici et qu’ils apportent les preuves dont ils parlent, qu’on s’affronte en face à face, parce que moi aussi, j’ai des choses à dire sur eux », dira l’invité de Kamel Tarwiht.

Abordant le sujet relatif à son parti, Amara Benyounes dira que l’UDR est un projet démocratique et républicain. Son vœu est de voir les démocrates républicains s’unir afin de barrer la route aux islamistes qui demeurent, selon lui, la véritable menace pour l’Algérie.

« Les islamistes ont certes perdu l’audience, mais ce qui est inquiétant c’est la situation dans laquelle se trouvent les démocrates qui sont éparpillés sur l’échiquier politique national », dira-t-il.

Ainsi Benyounes affirme qu’il est prêt à faire alliance avec tous les démocrates, afin de barrer la route aux intégristes. Questionné sur l’avenir de son parti, l’UDR en l’occurrence, Benyounes affirme que sa formation aura son agrément avant la fin de l’année en cours.

Aussi, l’invité soutiendra qu’il n’attendra pas l’agrément pour faire de la politique. Pour lui le blocage est d’ordre purement politique. « Le dossier est ficelé et complet », a-t-il tenu à préciser avant de lancer un autre défi, cette fois-ci au ministre de l’Intérieur, d’apporter des preuves contraires.

« L’UDR aura son agrément »

Interpellé sur le sujet d’actualité à savoir la commission Bensalah et le dialogue amorcé depuis quelques jours, l’invité de BRTV dira qu’il répondra à l’appel s’il venait à être invité. « Le chèque à blanc n’existe pas en politique », estimera-t-il. Sur les propositions qu’il compte transmettre à la commission, le SG de l’UDR se dit être pour la constitution qui va être proposée à la présidence de la République pour le peuple algérien. Pour Amara Benyounes, l’important c’est la préservation du caractère démocratique et républicain de l’Etat Algérien. « Il faut que les gens sachent que la menace islamiste est toujours là « . Concernant le projet autonomiste que prône le MAK, Benyounes opte plutôt pour le fédéralisme et la décentralisation. S’agissant de la constituante, Benyounes soutient qu’il y a un consensus chez les démocrates par rapport à une Assemblée constituante. « Pour moi, la constituante est un risque d’un deuxième accident, qui peut-être mortel pour l’Algérie », préviendra-t-il. Questionné sur la situation chaotique dans laquelle se trouve la Kabylie, le SG de l’UDR incombe la responsabilité aux pouvoirs publics, au gouvernement mais aussi aux élus locaux qui ont failli, selon lui, dans leur mission. « Ce n’est quand même pas le gouvernement qui viendra nettoyer la cité ou goudronner les ruelles ! », ironisa-t-il.

M.O.B.

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