A l’ombre de Bouregâa

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C’est dans un contexte de crise interne et nationale que le FFS a commémoré, hier, le 56e anniversaire de la proclamation de sa création. Pour l’occasion, un meeting populaire a été organisé à la place de l’ancienne mairie de Tizi Ouzou. D’emblée, le secrétaire national du parti a déploré «l’absence de Si Lakhdar Bouregâa membre fondateur du FFS…» et exigé «sa libération, lui, Karim Tabbou et tous les détenus politique et d’opinion».

Il a dénoncé ce qu’il a considéré comme «criminalisation et la judiciarisation de l’action publique». «Notre fierté, clame-t-il, en cette journée, c’est que le mouvement pacifique révolutionnaire populaire a réconcilié les Algériennes et les Algériens sur tout le territoire national et à l’étranger en portant le projet de feu Hocine Ait Ahmed et de ses compagnons de lutte tout en gagnant en détermination et en maturité», soulignant que le «peuple algérien a gagné l’admiration des peuples du monde entier». Hakim Belahcel précise que le peuple a réalisé le consensus «pour un changement radical du système».

«Ce qui a permis de paralyser la façade civile du pouvoir et de mettre au-devant le commandement militaire, c’est-à-dire le pouvoir réel depuis l’indépendance», a-t-il indiqué. « (…) face à des institutions illégitimes, impopulaires, créditées et fermées à toute expression démocratique, les Algériennes et Algériens se sont mobilisés dans un sursaut de dignité», ajoute-t-il. Il a estimé que «le pouvoir réel a mis l’Algérie dans une véritable impasse politique par son entêtement à défendre un ordre constitutionnel dépassé et la concentration de tous les pouvoirs par le vice-ministre de la Défense qui assume et exerce le pouvoir réel en violation des lois».

Il a plaidé pour un changement radical du système «par l’amorce d’une véritable transition démocratique. «L’option de la transition démocratique est une exigence dans cette réalité nationale, régionale, qui plaide pour la démocratisation au détriment des régimes autoritaires», lance-t-il. Le FFS, à travers son premier secrétaire, a réitéré son attachement à l’avènement de la deuxième république à travers un «processus constituant, un dialogue inclusif et non exclusif et à travers une conférence nationale».

Le meeting du FFS a vu la participation des anciens militants du parti, à l’image de Saïd Khelil. Les activités de commémoration ont été entamées avec le dépôt d’une gerbe de fleurs au carré des anciens combattants de 63 au cimetière de Medouha, suivi d’une marche jusqu’à la place de l’ancienne mairie où le meeting a eu lieu. Plusieurs militants et cadres du parti sont intervenus, à l’instar du coordinateur de l’instance présidentielle, Ali Laskri, qui a, lui aussi, prononcé un long discours à l’adresse des militants et sympathisants présents sur place.

L. L.

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