A l’occasion de la célébration du 39e anniversaire du printemps berbère, un recueillement à la mémoire de M’barek Aït Menguellet, Amar Ould Hamouda et Salah Aït Mhand Saïd, trois militants de la cause amazighe assassinés en 1956, a été organisé, hier, au village Aït Allaoua, dans la commune d’Iboudraren, daïra de Béni Yenni.
On est venu de loin pour assister à cet hommage, et l’ambiance était au recueillement. Une minute de silence fut observée à la mémoire des trois martyrs, mais aussi à tous les martyrs de la révolution, à ceux du printemps berbère et du printemps noir. Des gerbes de fleurs ont été déposées sur la stèle réalisée en 2014 à la mémoire de M’barek Aït Menguellet, Amar Ould Hamouda et Salah Aït Mohand Saïd par les maires des APC d’Iboudraren, de Tizi-Ouzou et d’Akbil ainsi que par différentes associations, toutes présentes hier : L’association «M’barek Aït Menguellat» du village Ighil N Wammas, l’association «Tagmat», la fondation «Amirouche Aït Hamouda» et la fondation «Bacha Mustapha».
Des élus et plusieurs personnalités étaient également là, prenant à tour de rôle la parole. Le maire d’Iboudraren, les députés BenBelkacem Belkacem, Nouredine Aït Hamouda, ou encore Hakim Saheb, Hassan Helouane, le vice-président de l’APW de Tizi-Ouzou, Ikken Idir, le poète chanteur Lounis Aït Menguellet, le représentant de la fondation Bacha, en l’occurrence Ali Bacha, ainsi que Saïd Khelil arrivé à la fin de la cérémonie.
Ouahab Aït Menguellet, fils de M’barek Aït Menguellet et non moins maire de Tizi-Ouzou, dira : «Nous sommes ici aujourd’hui pour marquer l’événement et le perpétuer, mais une plus importante commémoration et une grande fête seront organisées le 5 juillet prochain». Rappelons que les trois martyrs avaient subi les foudres des messalistes pour avoir contesté leur vision unique de l’Algérie. Ils furent condamnés par leurs détracteurs, mais pas par l’Histoire, preuve en est les nouvelles générations d’Algériens qui adhèrent à leur vision et à leur combat.
M Boudinar.