Appel à la libération des détenus

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«Libérez les détenus !», «Pas d’élections avec la bande», «Algérie libre et démocratique», «Etat civil et non militaire», «On en a marre de ce pouvoir», «Pouvoir assassin»…, c’étaient là les slogans les plus répétés, hier vendredi, par les manifestants à Bouira.

Ainsi, et comme chaque vendredi depuis le 22 février dernier, des milliers de citoyens sont descendus dans les rues de la ville, afin d’exiger un «véritable changement démocratique». Les marcheurs, qui étaient pour la plupart munis des drapeaux algérien et amazigh, ont appelé à la libération de l’ensemble des détenus politiques et scandé des slogans hostiles à la politique menée par l’actuel chef de l’État et le chef d’état-major de l’armée.

Les manifestants, qui ont appelé à l’application des articles 7 et 8 de la Constitution, ont aussi réaffirmé leur rejet de l’organisation d’une élection présidentielle avec le gouvernement et chef de l’État actuels: «Le gouvernement de Bédoui ainsi que le Président intérimaire sont des héritiers du système de Bouteflika et ne peuvent donc pas garantir une élection transparente et propre. Un système injuste et corrompu rejeté par l’écrasante majorité du peuple algérien, qui aspire depuis le début du Hirak à une véritable transition démocratique, à la justice sociale et à la libération de l’appareil judiciaire.

Depuis plusieurs semaines, le peuple algérien manifeste dans toutes les wilayas du pays, afin d’exprimer ses revendications légitimes, et rejette toute propositions émanant de ce pouvoir, qui doit partir rapidement», lançait un jeune manifestant hier.

Par ailleurs, les protestataires, qui se sont regroupés à partir de 13h au niveau de la Place des Martyrs du centre-ville, ont également appelé la justice à l’ouverture d’«enquêtes approfondies sur plusieurs dossiers de gestion au niveau de la wilaya de Bouira». «Beaucoup de dossiers et beaucoup de secteurs, gérés avec opacité depuis plusieurs années à Bouira, doivent passer au peigne fin au niveau de la justice», réclame un autre manifestant.

A noter, enfin, que la marche qui s’est ébranlée dans le calme, a parcouru les principes rues et artères de la ville de Bouira. Elle s’est poursuivie jusqu’à 15h avant que les manifestants, qui se sont regroupés au niveau de l’esplanade de la maison de la culture, ne se dispersent, toujours dans le calme.

Oussama Khitouche

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