Ballet diplomatique

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Il y a des cas où tout l’art de la diplomatie consiste à maintenir les problèmes intacts le plus longtemps possible, disait Frossard, certainement convaincu qu’il s’agit après tout de conduire des négociations en vue de régler un problème sans violence. Et c’est vêtu de ces intentions que Jean-Yves Le Drian, ministre de l’Europe et des affaires étrangères, atterrit à Alger pour voir et revoir avec son homologue Sabri Boukadoum les questions et les situations qui prévalent en Libye et au Sahel. Tebboune, revenant de Berlin, aura à cœur de confirmer que la diplomatie algérienne est en train de retrouver sa verve, longtemps paralysée par son prédécesseur qui l’avait pourtant si bien représentée dans sa jeunesse.

Un peu plus de sept ans d’asthénie a fait douter des chefs d’État que l’ingrédient Algérie puisse apporter sa touche, somme toute inéluctable, pour que la paix règne à jamais dans la région. La mise en œuvre des principes agréés lors de la conférence de Berlin ne peut aboutir sans que l’ensemble des États de la région, notamment l’Algérie, ne soient partie prenante «des efforts internationaux de sortie de crise en Libye». Et c’est pour cette noble cause que le Président turc Recep Tayyip Erdogan effectuera les 26 et 27 janvier une visite officielle en Algérie, à l’invitation de son homologue algérien, Abdelmadjid Tebboune. Et des choses se diront certainement pour que soit consigné et approuvé que «pour être diplomate, il faut savoir parler plusieurs langues, y compris le double langage. » (Mac William)

A. B.

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