Belkacem Benamar nouveau 1er secrétaire

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Le Front des Forces Socialistes a battu tous les records en matière de changement au poste de 1er secrétaire.

En effet, alors que le parti est en proie à de violents déchirements internes qu’il ne peut désormais plus cacher, un autre changement a été effectué hier au poste de 1er secrétaire, dans une énième tentative de calmer les esprits.

Hier donc, Hakim Bellahcel a été officiellement remplacé par un autre cadre du parti, en l’occurrence Belkacem Benamar. Hakim Bellahcel, à l’instar de ses prédécesseurs, n’a pas fait long feu, n’ayant pas dépassé trois mois à son poste de 1er secrétaire. L’accélération des événements et la multiplication des prises de becs dans les rangs du parti ont fini par précipiter son départ.

Les membres du Conseil national du plus vieux parti d’opposition ont donc jeté leur dévolu sur Belkacem Benamar, un cadre de la wilaya de Boumerdès, membre du conseil national et ancien élu à l’APN (Assemblée populaire nationale). Jusque-là, Belkacem Benamar avait occupé le poste de président de l’Assemblée populaire communale (APC) de Naciria dans la wilaya de Boumerdès.

Lors du déroulement de l’élection, hier au siège national, un mouvement de protestation eut lieu, initié par de nombreux militants. Ces derniers se sont rassemblés devant le siège du parti, exigeant le départ des cadres dirigeants contestés. Dès son élection, le nouveau 1er secrétaire du FFS, à l’instar de ses prédécesseurs, a pris la parole, pour exposer ses missions et ses priorités, abordant directement la situation de crise politique que vit le pays, faisant l’impasse sur celle qui secoue de plein fouet le FFS. Il insistera sur une chose qui serait, selon lui, la seule issue pour tout règlement d’une crise, «le respect de la volonté du peuple», dira-t-il.

Rappelons que de nombreux points de divergences divisent le FFS en plusieurs factions. Le dernier événement qui a mis le feu aux poudres, c’est la rencontre, la première du genre, entre les responsables de ce parti et ceux de leur parti rival, le RCD. Cette rencontre n’a pas fait l’unanimité dans les rangs du FFS et a réveillé les vieux démons. Pour l’instant, les cadres dirigeants du FFS tentent tant que bien que mal de recoller les morceaux afin d’éviter l’éclatement de la formation politique qu’augurent d’ailleurs les grabuges et les incidents que ne cessent de connaitre le siège national du FFS et ses alentours.

L’organigramme de fonctionnement du FFS et l’absence d’un président élu doté de vraies prérogatives est à l’origine du mal qui ronge ce parti. Pour rappel, le FFS est la fois doté d’une direction collégiale appelée «présidium» et d’un premier secrétaire national.

On ne sait d’ailleurs pas qui est le vrai «chef» dans ce mode de gestion mis en place au lendemain du décès de Hocine Aït Ahmed qui était président du FFS de 1963 jusqu’à 2015, année de son décès. Le poste de président a été supprimé juste après.

Aomar Mohallebi

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