Ceux qui marchent, ceux qui parlent et ceux qui prient

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Par Sadek Aït Hamouda

Il y a ceux qui marchent, malgré tout, ceux qui parlent au moment où il faut se taire, et ceux qui prient. Lorsque le silence…s’emballe et que la parole retrouve…du mou, il est toujours quelque part inopérant de s’exclamer. Ouvrir sa bouche pour dire des choses, pour faire patienter le peuple, mais la foule remet ceux qui lui indiquent le passage à la phase ouverte de la «démocratie» à leur place. Et il s’en faut de peu pour rendre la parole à ceux qui l’attendent, ils poireautent patiemment devant le portillon du paradis promis, en vain.

Ne sent l’Eden que celui qui se tient coi, dans son coin. Ne connaissant du paradis que ce qu’on lui en a dit, ne pipant mot au détour d’un chemin en dédalles. Rien ne vaut les rengaines d’entant, pourvu de haut et de bas, mais tenant quand même à tenir parole dans l’obscurité qui enveloppe tout le cosmos.

Et ne laisse nulle partie aux charognards qui tournent avant de s’abattre sur leur proie, les vautours plus malins et plus horribles, savent gérer leurs pitances quand bien même on les surveille, comme le lait sur le feu. Nonobstant, l’illusion de survivre au temps qui passe sans épargner aucune âme, aucun signe de vie, aucun espoir, la liberté est toujours en attente, dans ses plus beaux atours, elle est gardée comme une pierre précieuse dans un écrin doré, par un génie qui prie ses dieux sous un parapluie qui le protège des en-cas.

Cela me confirme l’absolu, comme une espérance quoiqu’il advint, bien ou mal, par effraction ou ouvertement, dans la continuité du destin. Sans les rouages absurdes de l’éternité j’ai trouvé une astuce volée aux oiseaux de mauvais augure, pour en faire une fibule que je consacrerais à compter le temps qui passe sans se soucier de moi. Que ce soit Bensalah ou Tartempion, qui n’aura à gérer le destin du pays que 90 jours, certains trouvent cela un peu trop, leur patience a des limites. Mais où trouver la méthode qui nous protège de nous même et des autres.

S. A. H.

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