Circoncision, réjouissance et bouffe durant le Ramadhan

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Par S Ait Hamouda

Les circoncisions battent leur plein, c’est un rituel traditionnel avant d’être une obligation religieuse, surtout en ce mois finissant. Ce sont des enfants de familles à faible revenus qui sont concernés par cette désormais «tradition» offerte par le croissant rouge algérien, différentes institutions étatiques, le mouvement associatif et le privé. Le festif à l’occasion de ce mois sacré occupe le proscenium, dans toute son ampleur : galas artistiques, balades festives, veillées, et occasions de réjouissances de toutes sortes.

Cela est inscrit dans la mémoire des Kabyles ainsi que des Algériens qui aiment festoyer durant le ramadhan. Ils se réjouissent dans la bonne humeur, la convivialité, la solidarité et la charité. Ceci permet aux Algériens de se retrouver dans la joie des nuits, de discuter, de tout et de rien, jusqu’à l’«imsak» à l’aurore, aux premières heures du commencement du jeûne. Il arrive souvent qu’on échange ce qu’on a préparé pour le ftour entre voisins.

Certes, en vivifiant les soirées, on donne un parfait relent, un beau parfum au ramadhan, une divine sensation aux veillées fêtes qui durent durant cette exigence de Dieu à ses créatures, tout le long de sa durée, agapes, festin, bombances à la en veux tu en voilà. On se remplit la panse de victuailles, de confiseries et de toute sorte de goinfreries. On avale tout ce qui se mange, sans se soucier d’indigestions. Il n’est pas question de se soucier pour sa santé du moment qu’on a passé toute une journée sans boire, ni manger, on a donc tous les droits de boustifailler à n’en plus finir.

On peut devenir Gargantua à cette occasion bénie. Nul ne peut arrêter une face de carême à la rupture du jeûne, nul ne peut l’empêcher de remplir la panse de tout venant alimentaire. Puis il y a l’autre visage de cette halte, la générosité ostentatoire qui va avec, pour les circoncisions, pour l’aide en nature aux nécessiteux. Le couffin du ramadhan offert aux indigents, comme si l’indigence ne se reconnait qu’au mois sacré, les autres jours elle se fait discrète, invisible. Cela dit les circoncisions, les réjouissances,… sont de bonnes occasions pour célébrer ce mois dans l’excellence.

S. A. H.

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