Comment éviter que l’Algérie ne soit perdante

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S Aït Hamouda

Les invitations au dialogue inclusif n’ont pas cessé d’être formulées de la part du pouvoir et les fins de non-recevoir, qui du côté de ceux qui se présentent comme l’opposition, non plus. D’un côté comme de l’autre, il y a comme une tendance à rejeter les propositions de l’autre partie.

Dans ce jeu à la «Je te tiens, tu me tiens par la barbichette» que mènent les deux tendances, s’il y a un seul perdant et c’est bien l’Algérie, pour plusieurs raisons. La première est d’ordre institutionnel, la deuxième est économique et la troisième culturelle. Le fait est que nous assistons à moult scénarios, aussi dramatiques, aussi affligeants, aussi attristants les uns que les autres. L’entêtement ne mène à rien.

À ceci près, que le pouvoir répond positivement à tous les désidératas de ceux qui se présentent en opposition, mais ceux-ci sont pluriels et diversifiés, il y a ceux qui veulent la paix et ceux qui veulent la guerre entre les Algériens, et entre les deux il n’y a pas d’entente possible.

De là, on peut conjecturer comme on veut, il n’y a pas de solution possible au demeurant. S’il y a un possible dialogue, c’est du reste la réponse idoine, il ne peut qu’être acceptable mais ceci dépend de la volonté franche et sans calculs politiciens qui veut que l’on se démarque de l’autre quelle que soit sa position. Il n’en demeure pas moins que l’on doit sortir de cet entêtement qui exige que lorsque l’un dit oui, l’autre dit non. Et dans cette formule du pire, nul n’est prêt à faire le pari que l’on trouvera rapidement la voie qui conduira le peuple vers ce qu’il souhaite. Où veut-on que l’on aille ? Au théâtre de l’horreur, ou à l’agora prescrite par la logique de l’instant ?

Ce qui implique des pourparlers, entre ceux qui veulent du bien et les représentants du mal, puisqu’ils existent et veulent avoir droit à la parole. Que l’on veuille que l’Algérien se repose de tant d’années de

souffrance ou qu’il continue à boire la lie que lui prédestinent ceux que ne lui veulent pas que du bien.

S. A. H.

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