De Kamel Amzal à Assil Belalta

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Par Sadak Aït Hamouda

Mort violente de deux étudiants, un Zimbabwéen et un Algérien, en deux jours. Il y a de quoi s’interroger sur l’insécurité qui règne dans les campus, les cités universitaires et aux alentours. Cela a amené le ministre de l’Enseignement supérieur à réitérer sa volonté de garantir aux étudiants la sécurité. Qu’à cela ne tienne.

La quiétude et la tranquillité des étudiants doivent être l’alpha et l’oméga des préoccupations de la tutelle. Il n’est pas normal qu’un extra entre dans une cité et égorge un étudiant, et que des malfrats, pour un portable, en trucident un autre. Et l’on se rend compte, enfin, que nos campus ont besoin d’être sécurisés.

Mais ce n’est pas nouveau. Beaucoup d’étudiants se sont plaints de la violence qui émaille leur quotidien, en dehors et à l’intérieur de leurs cités. Le Ministre a annoncé : «Les services de son ministère ne ménagent aucun effort, en vue de sécuriser les universités et les cités universitaires». C’est ce que souhaitent tous les Algériens, étudiants ou parents d’étudiants.

L’Université est tout sauf un coupe-gorge, c’est l’endroit où l’on dispense le savoir dans toute sa diversité, où l’on se familiarise avec les sciences, la philosophie et la culture, pas un endroit où l’on risque sa vie. Il y a des années, on y a enregistré le premier assassinat, celui de Kamel Amzal par les intégristes. Et aujourd’hui, on assassine de nouveau. Cela est intolérable. L’on s’attend à ce que son enfant en sorte avec un diplôme, pas à le pleurer à ses funérailles. Il est incompréhensible et inadmissible que de tels drames aient lieu, quel qu’en soit le motif.

S. A. H.

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