Des établissements scolaires paralysés

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Le vent de la contestation gagne en cette saison hivernale des établissements scolaires de la wilaya de Boumerdès. Hier, les élèves du lycée Abdelaziz Kebbir, dans la commune de Kharouba, au Sud-ouest du chef-lieu de la wilaya, ont enclenché un mouvement de grève pour dénoncer les problèmes multiples dans lesquels ils se débattent depuis plusieurs semaines.

Les lycéens réclament, en premier lieu, du chauffage dans les classes et des repas chauds à midi. L’établissement, nouvellement construit, est dépourvu d’un réfectoire. Les potaches passent la journée le ventre creux quand ils ne déjeunent pas avec des repas froids, préparés chez eux.

Les élèves protestataires réclament l’installation d’appareils de chauffage dans les classes afin de se prémunir du froid glacial qui sévit, ces jours-ci, dans la région, située en contrebas des monts de Bouzzegza. «Ces conditions déplorables nous empêchent de poursuivre et d’assimiler facilement les cours», déplore un lycéen qui dénonce l’«immobilisme des responsables du secteur, au moment où le wali insiste sur l’amélioration des conditions de scolarisation».

Pour leur part, les élèves du lycée Hocine Aït Ahmed, dans la commune de Chabet El-Ameur, qui avaient manifesté leur colère la semaine écoulée, n’écartent pas de recourir une nouvelle fois à la protestation, «pour faire valoir nos droits», menacent-ils. Ils réclament l’ouverture de la cantine scolaire et le chauffage. Les grévistes ont déploré, par ailleurs, le manque en moyens de transport scolaire dans cette région rurale.

Le nouveau lycée de Chabet El-Ameur, faut-il le signaler, a été construit en dehors de la ville, dans une zone non habitée. Un autre projet de réalisation d’un lycée au chef-lieu est gelé, selon une source locale, alors qu’une autre justifie le non lancement de ce projet par l’absence d’assiettes de terrain.

Le froid glacial qui s’est installé ces derniers jours dans la région perturbe l’activité scolaire. De même, les élèves de l’école primaire de Aarvi, dans le village Béni N’tasse, ont observé un arrêt de cours afin de dénoncer l’absence de chauffage dans les classes. Un parent d’élève dira que les responsables ont installé des poêles à gaz «qui ne répondent pas aux normes de sécurité».

Youcef Z.

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