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TIRMITINE - Saison oléicole

Des prévisions des plus optimistes

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Alors que la campagne de cueillette des olives n’en est officiellement qu’à ses débuts, certaines régions de Kabylie, ayant entamé l’opération dès novembre, en sont déjà à la trituration. C’est le cas de Tirmitine où beaucoup de citoyens ont d’ores et déjà gouté à leur nouvelle huile. À Mâatkas, Souk el-Tenine et Ath Zmenzer, d’énormes quantités d’olives ont été récoltées et entreposées dans les huileries.

«Depuis quelques années, et en réponse aux conseils et recommandations des différentes rencontres organisées par les autorités du secteur pour une exploitation rationnelle de la filière qui représente une source de revenu non négligeable pour nous, nous commençons la récolte tôt, c’est-à-dire au mois de novembre, plus exactement dès que l’olive commence à avoir la couleur bleuâtre. Selon les explications données par les spécialistes en la matière, cela donne un rendement meilleur en qualité et en quantité.

Et effectivement, nous avons pu confirmer cela les deux ou trois dernières saisons», nous dira un fellah du village Azemour Oumeriem. La visite que nous avons effectuée au niveau de l’huilerie du village Arrour, l’une des plus modernes de la commune, nous a permis de confirmer cette affirmation. Nous y avons constaté que d’importantes quantités d’olives, stockées dans des sacs de jute, attendaient d’être triturées, au point où l’espace ne suffisait plus pour les accueillir, si bien que le propriétaire fut contraint à l’élargir.

«Depuis trois à quatre saison, les habitants de Tirmitine ont pris l’habitude de gauler et de ramasser leurs olives tôt dans la saison. Mais cette année, et vu l’abondance, nous sommes vraiment submergés, à tel enseigne que nous demandons aux clients de patienter des fois une dizaine de jours pour enfin prétendre à leur tour de trituration», nous apprendra le gérant de l’huilerie d’Arrour. À signaler que le prix de trituration de l’unité, c’est-à-dire le quintal, a augmenté de quelque 200 DA par rapport à la saison dernière, pour atteindre 850 DA au lieu des 650 DA de l’année passée.

Mais vu l’abondance de la récolte, l’incidence financière est largement compensée par le rendement et les gens préfèrent s’acquitter de ce coût de prestation que le traditionnel prélèvement proportionnel d’huile, soit deux litres par quintal. Pour ce qui est du rendement pour ce début de saison, le gérant de l’huilerie d’Arrour nous apprend que celui-ci est vraiment important, avec un minimum de 16 litres le quintal et un maximum de plus de 20 litres.

Selon le subdivisionnaire de l’agriculture de la région, M. Hocine Meziani, la production oléicole pour cette commune, qui compte un patrimoine de presque 500 hectares, avec un rendement moyen de 27 quintaux par hectare, peut atteindre amplement la barrière des 13 500 quintaux.

Ce qui représente une production de 270 000 litres d’huile. Une rente essentielle pour les habitants de la région. Et c’est à cet effet que les autorités du secteur ont ces dernières années pris plusieurs mesures pour valoriser la filière. Entre autres actions entreprises, il y eut l’ouverture et l’entretien des pistes agricoles pour une meilleure accessibilité aux surfaces oléicoles.

Dans cette optique, il est à signaler le revêtement en tout venant des pistes menant vers les oliveraies surplombant les villages Aït Amar et Aït Ali et en contrebas celui d’Imezdhathen, ainsi que l’ouverture de deux pistes longues de 1000 m chacune au village Izaroudhen, dans l’autre versant de la commune.

Rabah A.