Devant la boite de Pandore…

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Par Sadek Aït Hamouda

La menace, d’où qu’elle vienne, ne sert qu’à exacerber la colère et mènera inéluctablement parfois vers l’irréparable, souvent vers l’inconnu, et peut-être vers le désastre. Autrement dit, appeler à comprendre, toute raison garder, à la sagesse est une chose, menacer en est une autre. Parce que proférer des admonestations, des bravades peut mener, à Dieu ne plaise, à rompre avec le calme et puis à ce qui s’en suit, comme conséquences inénarrables par leurs monstruosités.

Ce qu’il ne devrait jamais arriver quelque soit la situation. Surtout entre gens paisibles, pacifiques, pris en exemple par le monde. Donc, au diable ces fourberies de seconde zone. Restons zen devant les exigences des uns et des autres et trouvons ensemble les solutions idoines. Devant la boîte à Pandore, qui laisse sortir toutes les monstruosités, qu’à cela ne tienne, l’Algérien sait se contenir, se comporter en citoyen. Il l’a montré et plus encore…

Ce qui manque le plus, c’est qu’il soit rassuré, tranquillisé, rasséréné, en lui faisant saisir là où il a raison et là où il a tort, sans s’emporter, sans voir rouge. Il ne manquera nullement d’intimidations à l’orée des fulminations répétées à l’heure où tout le monde prie. Seulement, il va falloir se rattraper quand à l’instant de trébucher, on se rallie à la raison et on se met à l’ânonner comme une rengaine qui n’a de sens qu’à l’envers.

Suprême jugement à la tombée de la nuit, sombre, ténébreux et noire comme de suie, suivant les démons sortis des tréfonds de la terre et qui profèrent des imprécations à toute volée. Nul ne peut se croire indemne des vœux maléfiques de ceux qui attendent le moment opportun pour se montrer dans leur nudité suprême. Que ceux-ci soient anges ou démons, la question n’est pas là, mais elle est prise en considération par le commun des mortels. Ce n’est pas dans la gravité du propos de «Belzébutien» qu’il tient mais il est attaché, comme habité par Satan, au point de tendre le cou quand il est appelé à chanter des berceuses pour s’endormir et endormir les autres.

S. A. H.

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