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Ghediri, Gherras, Boudiaf, Nekkaz, Belaïd… la liste des intentions s’allonge : En attendant le grand tri

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À peine 48 heures après la convocation du corps électoral par le président de la République pour l’élection présidentielle d’avril prochain, quatre candidats se sont déjà manifestés.

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Le premier à le faire est le général major à la retraite, Ali Ghediri, qui, dans un long message, a annoncé sa candidature à la magistrature suprême, en dépit des rappels à l’ordre, sur l’obligation de réserve, que lui a adressés le chef des corps d’armées, le général major Gaïd Salah.

Hier, ce candidat a reçu le soutien de l’avocat Mokrane Aït-Larbi qui, dans une déclaration rendue publique, explique : «Après plusieurs échanges avec M. Ali Ghediri sur les grandes lignes de son projet, j’ai décidé d’apporter mon soutien à sa candidature et de participer activement à sa campagne électorale».

Parmi les chefs de partis à avoir annoncé leur intention de candidater pour l’élection du 18 avril prochain, Ali Benflis, dans une déclaration rendue publique hier sur le site de sa formation, Talai El-Houriyet, déclare son intention de se porter candidat. «Prenant acte de la publication au journal officiel du Décret Présidentiel numéro 19-08 du 17 Janvier 2019 portant convocation du corps électoral pour l’élection présidentielle fixée au jeudi 18 avril 2019, et conformément à la législation en vigueur en matière d’élection présidentielle, j’ai adressé, ce jour, dimanche 20 janvier 2019, à Monsieur le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du Territoire, une lettre annonçant mon intention de constituer un dossier de candidature à l’élection à la Présidence de la République», a écrit Ali Benflis.

Abdelaziz Belaïd, président du parti Al Moustaqbel a, pour sa part, annoncé son intention de candidater, via cette phrase : «Nous allons entamer une bataille politique». Belaïd, qui reste dans son esprit d’une force politique «incontestable» pour avoir été classé troisième lors du scrutin d’avril 2014, n’a aucune raison de s’abstenir dans la course au Palais d’El Mouradia cette fois-ci encore.

Tout comme Rachid Nekkaz, qui prolonge son existence sur la scène politique nationale via son annonce de vouloir participer. D’autres personnalités plus en vue ont déclaré leur intention de se porter candidat à la prochaine présidentielle depuis quelques mois déjà, à l’instar de Nacer Boudiaf, fils du feu président du Haut Comité d’Etat au lendemain de la démission de Chadli Bendjedid.

Nacer Boudiaf, qui s’est préparé depuis un peu plus d’un an à cette échéance, a annoncé son intention de se porter candidat à la présidentielle de 2019 le jour anniversaire de l’assassinat de son père, le 29 juin dernier, depuis le village natal de son père, à Aïn Madhi, dans la wilaya de M’sila. Il a été précédé deux mois plus tôt par une personnalité du monde politique, à savoir Fethi Gherras, porte-parole du MDS. Celui-ci avait déjà entamé ses périples électoraux à partir d’un village durement touché par le terrorisme des années sombres, à Relizane.

Louiza Hanoune, qui ne rate jamais une présidentielle, semble jouer les désirées, en se contenant d’annoncer la réunion de son bureau politique en fin de semaine pour aborder la question, sans pour autant trancher sur sa participation ou non, «au regard de la complexité de la situation et du contexte anormal (…), la décision sera une prérogative du comité central qui est l’instance dirigeante élue par le congrès», a-t-elle souligné. Dans le camp des islamistes, alors que Abdellah Djabellah a écarté sa participation, c’est le MPS qui risque de connaître une friction à cause de cette présidentielle. Alors que Aboudjerra Soltani nourrit l’idée de candidater, le chef de son parti, Abderezzak Makri, lui envoie un signal de désapprobation, étant lui-même atteint de démangeaisons cervicales de s’y lancer sous la bannière du parti.

Sans le dire expressément, Makri envoie un signe, menaçant Soltani de l’exclure du parti s’il venait à se porter candidat. En tout état de cause, la convocation du corps électoral, vendredi dernier, dans les temps impartis par la Constitution, a mis tout le monde dans l’effervescence électorale, alors que 37 jours nous séparent encore de la date limite de candidature.

M. A. T.

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