Etudiants et avocats marchent contre le système

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Les marches des étudiants de Béjaïa contre le système continuent. Pour le 13e mardi de suite, ils étaient, hier, des milliers à battre le pavé pour réclamer le changement du système. Entamant leur marche depuis le campus de Targa-Ouzemmour, les étudiants, les enseignants et les travailleurs de l’université Abderrahmane-Mira de Béjaïa ont lancé des slogans hostiles au pouvoir, tout en appelant au départ de tous les caciques du régime.

«Bensalah barra !», «Bedoui barra !», «Ulac L’vote Ulac !», «Ulac Smah Ulac !», «Gaïd Salah barra !», «Pouvoir assassin !», scandaient-ils tout le long de leur itinéraire. Scindés en plusieurs carrés, les manifestants, drapés des drapeaux national et de tamazight et agitant des pancartes sur lesquelles étaient reproduites leurs revendications, ont ainsi réaffirmé leur détermination à occuper la rue jusqu’au départ de tout le système et l’avènement d’une nouvelle Algérie. Loin de faiblir, la mobilisation des étudiants béjaouis demeure intacte, malgré le jeûne. De leur côté, les avocats du barreau de Béjaïa sont sortis, le même jour, dans la rue pour réitérer leur rejet du système.

Rassemblés dès la matinée dans l’enceinte de la Cour, les avocats ont ensuite entamé leur marche dans les rues de la ville pour réaffirmer leur rejet de toutes les figures du système. «Bensalah dégage !», «Bedoui dégage !», «Ulac l’Vote Ulac !», «Amirouche, Si El-Houes l’Algérie ne va pas bien», «La lutte, la lutte, jusqu’à la chute du régime !», «Y en a marre de ce pouvoir !», scandaient-ils à tue-tête. A la tête du cortège, deux avocats déployaient une banderole où l’on pouvait lire : «L’Algérie est au-dessus de tout».

«Pour l’alternance au pouvoir», «Pour un Etat de droit», «Non à l’humiliation des manifestants», «Oui pour un changement radical», «Pour le respect de la volonté populaire», «Les avocats aux côtés du peuple», «Non à la répression», pouvait-on lire sur quelques pancartes et banderoles déployées par les robes noires de Béjaïa. Ils étaient, en effet, des centaines d’avocats à battre le pavé pour protester contre un pouvoir en déphasage avec les revendications du peuple. «Nous marcherons jusqu’à la chute du régime. Aujourd’hui, mardi, c’est la marche des étudiants.

Les avocats de Béjaïa sont sortis dans la rue pour leur dire que nous sommes à vos côtés jusqu’à la chute du régime. Le peuple revendique un Etat civil et non un Etat militaire. Pour ceux qui veulent organiser l’élection le 4 juillet nous leur disons : non ! Nous voulons aller vers une période de transition sans eux, c’est-à-dire les symboles de ce système moribond,» souligne un avocat. Il est à signaler que les avocats et les étudiants béjaouis ont marché ensemble depuis le carrefour Daouadji, point de ralliement des deux marches, jusqu’à la placette de la Liberté de la presse Saïd-Mekbel. Les deux marches se sont déroulées dans une ambiance bon enfant et se sont achevées en début d’après-midi.

F. A. B.

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