Forte mobilisation à Béjaïa

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Les Béjaouis étaient encore nombreux à défiler, hier, dans les rues du chef-lieu de la wilaya pour réclamer un changement radical du système de gouvernance en Algérie. Se disant «conscients des enjeux du moment», les manifestants ont encore une fois réaffirmé leur détermination à «déjouer toutes les manœuvres des tenants du pouvoir». Entamant leur marche peu après 13h, les marcheurs ont scandé leurs slogans habituels, tout en appelant au départ des figures du régime en place depuis des décennies. «Gaïd Salah, Bensalah arahlou», scandaient-ils à haute voix, tout en réclamant la libération de tous les détenus d’opinion.

Les manifestants ont également tenu à rendre hommage aux nouveau-nés décidés dernièrement à l’hôpital Mère-enfant d’El-Oued, tout en jurant qu’il n’y aura pas d’élections le 12 décembre prochain. «Bye Bye Gaïd Salah, cette année il n’y aura pas de vote», criaient-ils. En sus du rejet des prochaines élections présidentielles, les Béjaouis ont aussi réitéré leur revendications portant instauration d’un «État civil et non militaire». En effet, la foule n’a pas cessé de crier «Dawla madania machi âskaria». À Béjaïa, le 32e vendredi de mobilisation populaire contre le système a été marqué par une forte mobilisation citoyenne, malgré les arrestations et les intimidations.

Il est à signaler qu’un hélicoptère de la Gendarmerie nationale a survolé, hier, le ciel du chef-lieu de wilaya de Béjaïa durant plusieurs heures. Pour un 32e vendredi de mobilisation, faut-il le signaler, les manifestants ont affiché, comme à l’accoutumée, leur désir d’«un changement radical du système et le départ de toutes les figures qui l’incarnent», tout en comptant maintenir la mobilisation pacifique jusqu’à la chute du régime et l’instauration d’une nouvelle République. «Silmya est notre seule arme», pouvait-on lire sur une pancarte brandie par une manifestante. «Nous sommes le futur, vous êtes le passé», lit-on sur une autre pancarte portée par un jeune marcheur. Après avoir sillonné les principales rues de la ville de Yemma Gouraya, les dizaines de milliers de manifestants se sont dispersés dans le calme. Une autre marche a eu lieu à Akbou. Là aussi, la mobilisation est restée intacte.

Dalil S.

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