Forums, commission… pour ne pas s’entendre

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Par S Ait Hamouda

Le Forum national de l’élite et compétence nationale a appelé, avant-hier, à un «dialogue sérieux et responsable». Autrement dit, ouvrir des discussions entre le «Hirak» et les représentants du pouvoir qui sont à même de comprendre la crise dans le fond et trouver les éléments idoines en vue de la résoudre. Cela a été souligné par le président, accompagné des représentants de seize universités, de «l’importance d’une volonté politique pour faire aboutir la démarche de changement du régime, à laquelle appelle le Hirak populaire afin de consolider les principes de la démocratie effective et réunir le climat adéquat à l’organisation d’une Présidentielle libre et transparente».

Mais il se trouve que la démarche peut rencontrer des embuches, soit de l’opposition, soit des partis qui étaient pour le 5e mandat, notamment le FLN et le RND, soit des opportunistes de tout bord. On peut le remarquer à travers les tergiversations des uns et des autres. Ils s’opposent au dialogue s’il n’est pas à leur juste vision, dans la géométrie variable, le statut quo pour certains, un modus vivendi pour d’autres et l’amnistie pour le reste. Comment peut-on trouver la solution, dans le cas présent, aux difficultés que vit l’Algérie ?

Sans se poser trop de questions, on peut objecter que la sortie de la situation difficile que traverse le pays, tant à travers l’entêtement qui règne parmi ceux-ci et ceux-là à s’étaler en longueur. Il n’en demeure pas moins que dans ce cas de figure, il y a l’excès de politique politicienne, de populisme et de je-m’en-foutisme. On a appris depuis des lustres à se désaimer, à se confondre en noms d’oiseaux, à se débarrasser de tout ce qui fait la fierté, la noblesse et l’unité des Algériens.

On se croit, quelquefois, le seul à avoir une vue saine pour éviter que la situation ne se complique davantage. Nul n’a l’issue voulue à part soit. Quant à la Présidentielle, elle peut être la panacée, mais elle devrait d’abord et avant tout trouver l’homme de l’heure qui agrée le peuple. Et cela va être autrement plus difficile.

S. A. H.

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