Grève générale et marche aujourd’hui

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Les Forces de l’alternative démocratique de Béjaïa ont appelé, dans un communiqué rendu public, à une grève générale, appuyée d’une marche populaire pour aujourd’hui. Réunies le 17 septembre dernier, au siège du SATEF, les Forces de l’alternative démocratique de Béjaïa, renfermant en leur sein des syndicats (SATEF, SNAPAP), ainsi que le CLA, l’UGCA, le Collectif des enseignants et ATS de l’université de Béjaïa), des partis politiques (PST, PT) et des associations et ONG (LADDH, RAJ, AVO 88, GAA), estiment que les marches de vendredi ne suffisent pas pour obtenir le départ définitif du système politique en place, notamment après la convocation du corps électoral par le chef de l’Etat, en prévision de l’organisation «par un coup de force» d’une élection présidentielle, le 12 décembre prochain.

«La situation est assez préoccupante et exige une riposte à la hauteur du défi. Il est désormais clair que les marches hebdomadaires ne suffisent pas à imposer le rapport des forces nécessaires pour en finir avec le système. C’est dans cette logique que nous appelons toutes les organisations politiques, syndicales, professionnelles et associatives et tous les citoyens qui aspirent au changement à œuvrer à la réussite de cette journée d’action, qui a pour objectif d’exiger la libération des détenus du mouvement, la levée des restrictions sur les libertées démocratiques et d’exprimer notre rejet de l’élection», a-t-on lu dans le communiqué. Pour les Forces de l’alternative de Béjaïa, «l’entêtement» du pouvoir à organiser une élection présidentielle au mépris de la volonté populaire est tout simplement «une provocation» de trop.

«Après avoir échoué à organiser l’élection le 4 juillet passé, le pouvoir revient à la charge dans une démarche qui s’apparente à une provocation. Malgré le rejet populaire, quasi référendaire, de l’élection présidentielle à laquelle le peuple oppose une période de transition véritablement démocratique, le pouvoir s’appuie sur un simulacre de dialogue pour imposer sa feuille de route», a-t-on dénoncé. Dans ce sillage, les rédacteurs de ce communiqué, tout en saluant la corporation des avocats ainsi que les comités locaux des citoyens ayant initié des actions de protestation contre les arrestations et l’élection, ont exhorté les magistrats et les P/APC «à renouer avec leur engagement de rejet de l’élection exprimé au début du mois d’avril». Par ailleurs, les Forces de l’alternative de Béjaïa affirment que «sept mois de mobilisation nationale, pacifique et unitaire» ont montré le véritable visage du pouvoir.

«Après avoir joué la carte de la séduction dans un premier temps, le pouvoir n’a pas tardé à abattre son jeu où le recours à la force l’a emporté sur la raison. Harcèlement, répression et arrestation tout azimut est le lot de la contre-révolution en cours. Des militants politiques, des symboles de la guerre de libération, des porteurs de l’emblème amazigh et plusieurs activistes sont jetés en prison», a-t-on déploré. A noter que la marche d’aujourd’hui s’ébranlera vers 10h de la maison de la Culture Taos Amrouche, en direction du palais de Justice.

Boualem S.

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