«Il y a des manipulations politiques»

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Sollicité pour avoir son avis sur la crise qui secoue la municipalité, l’édile de Toudja, Omer Mustapha, a tenu à mettre les points sur les «i» s’agissant de la fermeture de la mairie par des habitants d’au moins trois villages. «Quand ils sont venus me voir, je les ai reçus et je leur ai expliqué, en tant que premier responsable de la commune, que je dois utiliser l’argent de l’APC à bon escient ; je dois justifier la dépense de cet argent. Je leur ai ensuite dit : écoutez, faute de ressources financières, je n’ai pas retenu cette année le projet portant le bitumage de la route sur 1 kilomètre, mais on le fera l’an prochain», a-t-il expliqué, rappelant qu’une section de 2,5 kilomètres de cette route avait été aménagée et bitumée dernièrement.

Il poursuit : «J’ai tout fait pour les convaincre de ne pas fermer le siège de l’APC pour ne pas pénaliser leurs concitoyens, mais en vain. Avant de quitter mon bureau, ils m’avaient dit qu’ils allaient le fermer si je ne me pliais pas à leur exigence. Je leur ai répondu que je ne travaillais pas sous la menace». Le maire de Toudja précise que les opérations, inscrites dans le cadre des PCD 2019, ont été retenues sur la base de la «priorité de l’opération, de son urgence et de son impact sur le vécu des populations», indiquant que l’enveloppe allouée à l’APC, 40 millions de dinars, dans le cadre des PCD, est insignifiante par rapport aux besoins des 52 villages que compte la commune de Toudja.

Pour l’exercice 2019, le maire précise que les projets retenus portent sur la réfection des réseaux de l’AEP pour une enveloppe de 11 millions de dinars, le bitumage d’une route, sur 750 mètres, pour un coût de 10 millions, le traitement d’un affaissement de terrain et le lancement de plusieurs études pour la réalisation d’autres projets de développement, notamment au village Souk El-Djemaâ. «Le montant total des propositions que j’ai faites s’élève à 53 millions de dinars, alors que le budget alloué à l’APC est de 40 millions», regrette-t-il, en lançant, au passage, quelques fléchettes à l’adresse des élus de l’opposition : «Je défie ces élus de me fournir une seule preuve matérielle de leur implication dans le développement de notre commune ; la population doit savoir que ces élus n’ont rien fait, depuis l’installation de l’exécutif, pour le bien de la commune», a-t-il insisté, en révélant avoir demandé «la dépermanisation de cinq élus», dont deux de son propre camp, le FFS. Pour lui, «il y a des manipulations politiques derrière la crise qui secoue l’APC».

F. A. B.

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