Imaloussène Oufella ferment la mairie et l’ADE

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Les habitants d’Imaloussène Oufella ont procédé, hier, à la fermeture de la mairie et de l’agence de l’ADE de Timizart. «On vit une crise de soif sévère, ADE dégage !», tel est le slogan écrit sur la banderole déployée par les contestataires, devant le siège de l’ADE.

Pour exprimer leur colère, ils ont donc bloqué l’accès de cette agence de sorte à ce que personne ne puisse y pénétrer. Pour les protestataires, cette action est motivée par plusieurs carences, principalement la pénurie d’eau potable, dont ils disent souffrir depuis le mois d’avril, la vétusté des réseaux d’assainissement et l’absence de caniveaux. Des préoccupations et d’autres qui ont fait sortir les habitants d’Imaloussène Oufella de leurs gonds.

D’autre part, selon le président du comité du village, Iamrache Tahar, une réunion a été organisée avec les responsables de l’APC, en présence du chef de daïra d’Ouaguenoun et du commissaire de la Sûreté de daïra, pour résoudre ces problèmes. Mais aucune promesse n’a été tenue jusqu’à présent. Un procèsverbal a même été établi et signé par le P/APC pour faire face à la situation actuelle et lancer les travaux dans l’immédiat. Mais, à en croire les villageois, ces clauses restent vaines et sans effet.

«Ce sont les atermoiements des responsables qui nous ont poussés à fermer le siège de l’agence de l’ADE. En réalité, on ne veut pas saborder l’intérêt public mais nos revendications en font partie», a ajouté le président du comité de village. Il convient de noter qu’un rappel pour fermer la mairie, à compter de 25 août 2019 (ndlr, avant-hier), avait été adressé au wali, au P/APW et au chef de daïra. Dans ce document, le comité du village Imaloussène Oufella réclame des solutions aux problèmes de la pénurie d’eau potable et d’assainissement ainsi que la réalisation de pistes.

«Bien qu’un état des lieux ait été établi, aucune alternative n’a été envisagée», a déclaré Ougmat Rabah, vice-président du comité de village. Et d’ajouter : «On a adressé une demande au directeur de l’hydraulique de la wilaya de TiziOuzou dont l’objet est d’accorder une conduite à partir du chef-lieu de Souk El-Had vers Imaloussene Oufella, en vain». Sans conteste, la vocation agricole de cette région nécessite, pour ses habitants, la disponibilité des différents moyens pour promouvoir l’économie locale et nationale.

Actuellement, les villageois utilisent leurs propres moyens pour subvenir à leurs besoins, notamment en eau. «Aucune goutte d’eau n’a coulé de nos robinets durant cet été», a affirmé l’un d’eux. «On souffre de graves insuffisances. Pour cela, on demande le minimum», a ajouté un autre. Les villageois avancent que leur situation est tellement «précaire» qu’ils n’ont d’autre choix que de camper sur leur position et de maintenir bloquées les deux infrastructures publiques, avant de procéder, menacent-ils, à la fermeture prochaine du siège de la direction de l’hydraulique, «jusqu’à satisfaction concrète de toutes les réclamations soulevées».

Farhat Tidjedam

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