La cadence maintenue !

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Hier, le 37ème vendredi de protestation contre le régime en place a coïncidé avec la commémoration du 65ème anniversaire du déclenchement de la révolution algérienne contre la France coloniale. Plusieurs milliers de citoyens sont sortis dans les rues de plusieurs villes de Boumerdès, réitérant leur rejet du pouvoir en place. Les rues de Boumerdès, de Bordj Menaïel, de Dellys et de Naciria étaient noires de monde en ce 1er novembre 2019.

Les manifestants ont renouvelé l’appel de Novembre 1954 pour une Algérie indépendante et libre. Ils ont scandé des slogans hostiles aux tenants du pouvoir en place, haussant le ton contre les tenants de la décision qui refuse de libérer les détenus politiques et d’opinions : «Libérez la justice, libérez l’Algérie, libérez les détenus», «Gaid Salah, Bensalah, errahil» ou encore «Pas de vote avec les bandits», ont-ils crié. Le drapeau amazigh a flotté un peu partout dans le ciel de Boumerdès et les portraits des détenus d’opinions comme Billal Bacha, Samira Messousi, le moudjahid Lakhdar Bourgaa et Karim Tabou ont été brandis par les marcheurs.

«Nous voulons l’indépendance et nous l’aurons», pouvait-on lire sur une des pancartes. «Nos aïeux ont libéré le pays de la France coloniale, nous, nous le libérerons de la mafia», lisait-on sur la pancarte d’un autre manifestant qui dira avoir été refoulé lui et ses amis jeudi soir de l’entrée Est d’Alger où d’importants dispositifs sécuritaire et anti émeute avaient été déployés pour empêcher l’arrivée des manifestants des autres wilayas. Plusieurs citoyens ont en effet été interpellés ou bloqués sur la route vers Alger, selon des sources concordantes. Jeudi soir, avant minuit, plusieurs jeunes se sont regroupés, notamment à Ait Amrane dans le centre-ville, pour manifester contre les tenants du pouvoir en place et réitérer les revendications du mouvement populaire. Les manifestants ont entonné des chants révolutionnaires, exprimant leur détermination à «poursuivre la marche de liberté des Amirocuhe, Si Lehouas, Didouche, Ben M’hidi et Krim Belkacem».

Z Youcef

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