La colère ne s’estompe pas dans les primaires

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La Coordination nationale des enseignants du primaire a décidé de boycotter les examens du deuxième trimestre et appelle à une grève nationale pour aujourd’hui. Le torchon brûle toujours entre le ministère de l’Éducation nationale et les enseignants du primaire qui ne comptent pas faire marche arrière. La grève cyclique initiée par ledit syndicat a été marquée, hier, par un rassemblement de protestation à Alger. En effet, ils étaient des dizaines d’enseignants à se rassembler à la place du 1er mai à Alger pour porter haut et fort leurs préoccupations.

Ils ont exprimé leur ras-le-bol quant à la non-prise en charge de leurs revendications en scandant plusieurs slogans, notamment : «On ne va pas s’arrêter là», «On en a marre des arrestations» et «L’enseignant veut la réforme de l’école». Plusieurs banderoles ont été brandies par les manifestants, sur lesquelles on pouvait lire, entre autres, «Notre dignité est au-dessus de tout» et «Je suis un enseignant et non pas un criminel». Le coordinateur national d’Alger-centre au sein dudit syndicat, Ilyes Cherrad, a fait état de l’organisation «d’une journée de grève nationale, aujourd’hui, en guise de protestation contre la répression et les arrestations dont ils ont fait objet les enseignants protestataires».

Il a été décidé, également, «de boycotter les examens du deuxième trimestre jusqu’à l’ouverture d’un dialogue avec le ministère de la tutelle afin de trouver des solutions adéquates à nos revendications», a indiqué le syndicat. Ce dernier n’a pas exclu la possibilité d’ «aller vers une grève illimitée». À retenir que cette entité syndicale avait déclenché ce mouvement de protestation depuis le mois d’octobre dernier, pour faire aboutir sa plate-forme de revendications. Cette dernière s’articule autour de «la révision des programmes pédagogiques, des calendriers des vacances et de la rentrée scolaire pour les régions du sud du pays», «la modification du statut particulier», de sorte à reclasser les enseignants du secondaire, du moyen et du primaire au même grade de base et «la diminution du volume horaire».

Les enseignants frondeurs plaident aussi pour «l’application immédiate du décret présidentiel N°266/14 avec effet rétroactif depuis sa parution en 2014», «le recrutement de superviseurs afin d’assurer l’encadrement des élèves dans la cour et les cantines pour permettre aux enseignants de se consacrer à leurs tâches pédagogiques» et, enfin, «la création de nouveaux grades d’enseignant pour les matières scientifiques, littéraires et d’éducation physique (sport)».

Samira Saïdj

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