La course du temps

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Par S Ait Hamouda

Bonjour les vagabonds sans itinéraires tracés, sans cartes et sans boussole ! Vous crapahutez sans vous poser de questions sur votre destination. Et peu vous importe ce qui vous attend à l’arrivée. Vous passez d’un leurre à l’autre sans remarquer que votre malheur vient de votre supposé salut. Au diable ! Les espérances indues et dans votre insaisissable vertu que le vent malmène de gauche à droite, pour que vous espériez des raisons à l’emporte-pièce.

Hormis le point névralgique d’où émanent le bien et le mal, reste tout de même une leçon à prendre de cette histoire, partie du mythe à la légende pour vous rabattre le caquet. Lorsque vous vous taisez, intervient toute la mythologie des monstres sacrés, qui vous empêchent de dormir, hantent votre sommeil et vous habitent tout le temps que vous vivez. Manque de pot, l’étoile qui vous sert de guide s’est éclipsée derrière les nuages pour ne vous laisser aucune chance de sortie de cette nuit sombre qui étend toutes ses ailes sur vous pour vous couvrir de son obscurité totale, radicale. Et vous vous retrouvez à tituber dans la pénombre, sans aucune lumière, sans un rai de clarté, avec tous les risques que vous prenez dans le noir à marcher vers des horizons inconnus et pleins de mystères.

Aussi grande fut la révolution, elle n’est une épopée que pour ceux qui l’ont vécue, et pour le reste, elle est trace de sang, de souffrance et d’humiliation qu’on arrive à saisir par les récits de grands-mères au coin du feu. Mais lorsque vous vous hasardez à brûler les étapes en avançant, en défiant les éléments, les nids-de poule que le sort a posés sur votre passage, vous oubliez vos souffrances et les plaies qui strient votre corps, pour un moment qui sera long.

Aux dimensions de l’histoire, même quand vous ne l’avez pas lue, ni apprise par ouïe dire dans l’Agora où tout se dit et tout s’entend. Il faut beaucoup de courage pour résister aux vents multidirectionnels. Leur violence est inénarrable. L’instant court vers sa fin, cependant que dans se course il emporte tout avec lui.

S. A. H.

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