La crise d’eau s’accentue !

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à chaque saison des grandes chaleurs, le problème de l’alimentation en eau potable refait surface dans la wilaya de Tizi-Ouzou.

La pénurie continue de toucher plusieurs régions, bien que des promesses aient été faites par les autorités pour y remédier. Les citoyens se plaignent de ne pas avoir l’eau dans leurs robinets. C’est devenu un luxe auquel ils ne peuvent prétendre en ces temps de chaleur, particulièrement dans certaines localités. Des disparités dans la distribution que le consommateur ne comprend pas.

Le directeur de l’ADE, Berzouk Amar, dans un entretien accordé à «La Dépêche de Kabylie», pointe du doigt «le relief de la région». En période de grande consommation, tous les points hauts en pâtissent. Ils sont défavorisés par la géographie.»

Il faut souligner que l’urbanisation anarchique et la conception des projets, en elle-même, rend la distribution difficile. «C’est une situation qui nous dépasse, ce n’est pas l’ADE qui réalise ces projets. En plus, on trouve beaucoup de difficultés sur le terrain.» La nature s’étant pourtant montré généreuse cette année, le barrage de Taksebt, principale source qui alimente la région, s’est retrouvé au plus haut de ses niveaux.

Le responsable de l’ADE de Tizi-Ouzou, M. Berzouk Amar, a déclaré que la fréquence moyenne dans la wilaya est de trois à quatre jours, sauf en cas d’exception. Mais quatre jours sans eau, c’est beaucoup, surtout pour le citoyen qui ne peut pas s’offrir des citernes pour emmagasiner ce liquide. Encore la réalité est beaucoup plus dure.

Les communes de Souamaâ et leurs villages, Mekla, Ait Khellil, Aït Yahia Moussa, Bouzeguène, entre autres, souffrent de l’absence de l’eau dans leurs robinets pendant de longues périodes allant jusqu’à 20jours. Pourtant, le dernier ministre des Ressources en eau, en visite dans la wilaya, avait fait part d’un plan d’action pour mettre fin progressivement à la pénurie d’eau dans beaucoup de régions de la wilaya.

Pour les régions citées plus haut, il était question d’en finir avec ce problème, l’année dernière à la mi-juillet. Mais… Même en hiver, Souamaâ, par exemple, ne reçoit l’eau qu’une fois par semaine. M. Berzoug souligne que c’est maintenant que le programme commence à se concrétiser, de quoi donner de l’espoir aux citoyens pour la saison en cours.

«Lors de la dernière visite du ministre, en avril 2018, il nous a octroyé un programme de 200 milliards de centimes. Il s’agit de 54 projets à travers tout le territoire de la wilaya. Mais Ce n’est que maintenant que nous commençons à concrétiser ces projets et à en palper les résultats.» Il s’agit, précise-t-il, «de la chaîne MTI, où nous perdions 3000 m3 par jour, entre autres. On a pu récupérer ces volumes et on arrive maintenant à satisfaire les habitants de Makouda, Sidi Naâmane, Mizrana et une partie de Tigzirt et là, nous sommes à l’aise. Il y a aussi la chaîne de Tassadort, où nous avons réfectionné la branche vers Mâatkas et la branche vers Béni Douala et avons pu récupérer beaucoup de volume, qui partait dans les anciennes conduites vétustes. Pour cette saison, c’est bien parti». Et de se réjouir : «Tous les projets qui ont été mis en service donnent des résultats.»

«Certes, quelques points noirs subsistent à travers la wilaya, mais nous sommes en train de les régler au fur et à mesure », rassure le responsable. Un autre problème de taille, qui accentue la situation, est la vétusté du réseau. En effet, tous les jours, des fuites sont signalées quelque part.

M. Berzouk confirme cela, en affirmant que les équipes de l’ADE interviennent chaque jour. Les pertes enregistrées sont, selon lui, à hauteur de 20%.

Kamela Haddoum

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