La députée de Bouira Farida Si Nacer vient d’annoncer sa démission du parti de l’ANR, bannière sous laquelle elle a été élue au Parlement lors des dernières élections législatives.
S’estimant lésée à la suite des propos du SG de l’ANR, la députée de Bouira souligne dans sa lettre de démission, dont nous détenons une copie, qu’elle adhère entièrement au mouvement contestataire populaire: «Bien loin des aspirations citoyennes et républicaines transmises et véhiculées par l’ANR, telles que les voulait le défunt Redha Malek, et devant votre entêtement à supporter l’insupportable et à défendre l’indéfendable, je vous annonce ma démission du parti pour me consacrer entièrement aux côtés de la mouvance populaire pour faire aboutir les revendications et mettre fin au système corrompu mis en place», écrit-elle.
Pour cette militante activant dans le mouvement associatif depuis son plus jeune âge, il est hors de question de cautionner une politique inadaptée : «Vos positions étant biaisées par un jugement obnubilé par une mainmise sur un pouvoir agonisant et rejeté massivement par le peuple algérien uni dans sa dignité, je considère que j’ai toujours appartenu aux masses populaires (…) Notre combat mené depuis l’Indépendance pour recouvrer notre souveraineté doit impérativement aboutir, et c’est pour cela que je milite depuis toujours», ajoute-t-elle.
Contactée, Farida Si Nacer estime que la politique de l’ANR ne correspond plus aux réalités et c’est pour cela qu’elle a décidé de geler ses activités parlementaires (mais ne démissionne pas) jusqu’au départ du système pour «que le peuple puisse s’exprimer pleinement». «Je rejette toutes les propositions émanant du système qui voudrait me désigner comme porte-parole ou représentante de la mouvance populaire à laquelle j’appartiens», affirme-t-elle.
Hafidh Bessaoudi