La diplomatie algérienne se redéploie

Partager

L’Algérie, qui compte jouer un rôle important dans la recherche d’une solution à la crise libyenne, a reçu, hier, la visite du président du Conseil présidentiel du Gouvernement d’union nationale (GNA) libyen, Fayez El-Serradj. Une délégation de «haut niveau», composée notamment des ministres des Affaires étrangères et de l’Intérieur du GNA, a accompagné la visite d’une journée d’El-Sarradj à Alger. Une visite durant laquelle il s’est entretenu avec le président de la République, Abdelmadjid Tebboune.

La rencontre qu’a eue M. El-Serraj avec le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, s’inscrit dans le cadre des «concertations permanentes entretenues avec les frères libyens et permettra d’échanger les points de vues sur l’aggravation de la situation en Libye et d’explorer les voies susceptibles de dépasser cette conjoncture difficile», selon le communiqué de la présidence répercuté par l’APS.

Abdelmadjid Tebboune, qui a reçu, dans l’après-midi d’hier, le président du GNA, avait tenu, la veille en Conseil des ministres, de rappeler la position de l’Algérie à l’égard des pays voisins : «L’Algérie ne doit aucunement dévier de ses devoirs de solidarité et de bon voisinage, qu’elle continuera à promouvoir à travers une coopération visant la réalisation d’une complémentarité régionale au mieux des intérêts de toutes les parties», avait-il déclaré devant le staff du gouvernement.

Jeudi dernier, le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, a indiqué lors d’un pont de presse en marge de l’envoi d’aides humanitaires en Libye, via Djanet, que «l’Algérie prendra dans les prochaines jours plusieurs initiatives en faveur d’une solution pacifique à la crise libyenne, une solution exclusivement interlibyenne», ajoutant que l’Algérie «n’accepte la présence d’aucune force étrangère, quelle qu’elle soit, dans ce pays». Hier encore, le président Abdelmadjid Tebboune a reçu, quelques heures avant l’arrivée de Fayez El-Sarradj, une communication téléphonique de la chancelière allemande, Angela Merkel, qui a évoqué avec lui la question libyenne, selon un communiqué de la présidence de la République.

«Le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a reçu, lundi 6 janvier, un appel téléphonique de la chancelière allemande, Angela Merkel, qui a duré près d’une demi heure», est-il indiqué dans le communiqué de la présidence qui précise qu’«à l’entame de leur entretien téléphonique, Mme Merkel a adressé ses chaleureuses félicitations au président de la République suite à son élection à la magistrature suprême», indique-t-on de même source, ajoutant que «la chancelière allemande a également présenté, suite au décès du Général de Corps d’Armée, Ahmed Gaïd Salah, ses condoléances au président de la République, au peuple algérien, ainsi qu’à la famille du défunt».

Les deux parties ont, ensuite, «passé en revue le développement des relations bilatérales convenant de leur donner un nouveau souffle dans divers domaines, particulièrement le domaine économique», selon le communiqué, soulignant qu’«au plan extérieur, le Président et la chancelière allemande ont procédé à un échange d’analyses sur la situation en Libye et les perspectives d’instauration de la paix dans ce pays frère». Selon l’APS ayant répercuté le communiqué, le Président Tebboune et la chancelière allemande Angela Merkel ont noté, à ce titre, «une convergence des vues concernant l’impératif de trouver une solution politique à la crise libyenne, cesser le conflit armé et mettre un terme aux ingérences militaires étrangères».

À ce propos, «Mme Merkel a adressé officiellement une invitation à l’Algérie en vue d’assister à la Conférence internationale sur la Libye prévue à Berlin», ajoute le communiqué de la présidence de la République. La chancelière allemande a également adressé une invitation au Président de la République, M. Tebboune, pour effectuer une visite officielle en Allemagne, a noté la même source, relevant que cette invitation a été acceptée par le président de la République, la date de cette visite devant être arrêtée ultérieurement d’un commun accord.

M. A. T.

Partager