La grève pour les scolaires, encore une !

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Par S Ait Hamouda

Le syndicalisme fait de la grève une constante de sa fonction. Il renouvelle ses desiderata envers l’école, qu’à cela ne tienne, l’exagération dans les levées de pied sur la population scolaire est d’emblée irresponsable parce que, au demeurant, il s’agit de perturber la scolarité des élèves qui commencent à connaître, à s’habituer et à s’accoutumer à ces débrayages impromptus. Ces syndicats veulent mener le Hirak là où ils veulent le mener en utilisant l’école. D’abord, la population scolaire n’est pas faite pour ne pas étudier, mais assumer son cursus jusqu’au bout. Mais les représentants des travailleurs doivent montrer pattes blanches, surtout dans l’éducation. Il y a combien d’années déjà que les syndicalistes de l’enseignement, à chaque début de la scolarité, s’annoncent par des grèves. Sans s’inquiéter outre mesure pour l’intérêt des élèves, leur avenir et leur destin. Ils se font des avenirs sans issues et le devenir de ces scolarisés sous le boisseau.

Qu’advient-il dans ce cas de figure, où la confédération des syndicats algériens (CSA), qui regroupe une douzaine de syndicats autonomes, appelle à une journée de protestation pour le 29 octobre prochain ? Le Hirak et les syndicats se découvrent des atomes crochus, qui vont les mener à la victoire. Mais en victoire, il y a celles qui n’incombent à personne. Au demeurant, qui pourrait en tirer profits ? Ni les syndicats, ni leurs ne peuvent profiter du moindre succès, parce que la scolarité tient de l’effort et non de son arrêt, il y va les efforts des élèves tant qu’ils ont la volonté nécessaire pour assurer leur parcours. Nonobstant, l’enseignement ne saurait s’encombrer de questions politiciennes. Il doit s’impliquer dans l’apprentissage des sciences, de la philosophie, des cultures, des mathématiques et tutti quanti et pas des méthodes de grèves et des sempiternels arrêts qui ne rapportent rien. Là est la question qui demeure sans réponse. Cela nous mène à revoir les voies que nous inspirent ces grèves au-détriment de l’école. Quoiqu’il en soit, restons accrochés à ce qui sublime l’élève mais pas à ce qui intéresse l’adulte, ce n’est pas par la grève que l’on peut régler les problèmes des Algériens.

S. A. H.

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