La «harga», une question qui interpelle tout le monde

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Par S. Ait Hamouda

La harga des jeunes a suscité une rencontre, samedi, entre gouvernement, experts, cadres, universitaires, responsables locaux et jeunes promoteurs pour voir comment juguler, sinon freiner, ce phénomène. Selon les intervenants, ce ne sont pas uniquement les plus dans le besoin qui partent à la recherche de cieux, à leurs yeux, plus cléments, mais il y a même des gens mieux lotis qui en sont candidats à la traversée, risquée pour leur vie.

Ce sont des items qui se sont posés d’emblée aux réunis, qui se posèrent des questions sur le comment du pourquoi ces jeunes prennent autant de risques sans pour autant les mesurer. Il y a ceux qui arguent que les modèles économiques sont inadaptés à la situation actuelle, puis il y a d’autres qui pensent qu’il faudrait les prémunir contre cette tendance à vouloir quitter le pays quoi qu’il en coûte. Cependant, il va falloir créer un système qui les protège et qui leur assure plus de garantis dans le travail et les assure par une fédération de tous les dispositifs, connus jusque-là, à assouplir les procédures administratives pour réduire la bureaucratie.

Cela signifie qu’on prenne des dispositions qui soient courageuses et osées pour servir de rempart à l’envie des jeunes de tenter le diable dans une «harga» qui risque d’être la dernière de leur existence. Rien ne vaut la vie, alors pourquoi la risquer dans une mer houleuse lorsqu’on aime son pays et que celui-ci nous le rend bien ? Il se trouve que l’environnement, à travers les réseaux sociaux, joue aussi un rôle qui n’est pas moindre dans l’incitation des jeunes à quitter leur terre pour une autre censée être plus accueillante, plus facile à vivre et où il fait bon vivre.

Ce sont des rêves plus loin de la réalité, plus distants que ce que pensent ces jeunes du pays qu’ils ont choisi pour y vivre, pour y construire leur avenir. En effet, ainsi que l’a affirmé le ministre de l’Intérieur, «l’avenir de nos jeunes (est) une responsabilité partagée», mais il n’en demeure pas moins que cette responsabilité doit être effective et dans tous les secteurs pour aborder ce phénomène mortifère.

S. A. H.

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