La maison de jeunes Ben Sayeh Ali d’Ahnif, commune située à l’Est de la wilaya de Bouira, est laissée à l’abandon. Selon les jeunes de la localité, la structure, en proie à l’insalubrité, affiche de nombreuses dégradations, à commencer par la boiserie, qui présente des signes d’usure avancée. Le cadre des fenêtres est sérieusement fragilisé et demande à être rénové. Lézardés et fissurés, les murs et les plafonds des différentes salles sont dans un état de décrépitude.
Pis, toute l’enceinte de la structure est jonchée de toutes sortes de saletés. Les déchets y sont partout et témoignent d’un manque d’entretien flagrant. La cour, elle, est remplie d’immondices et d’herbes sauvages. À l’intérieur de la structure, des salles de sport avaient été aménagées et des équipements de musculation installés pêle-mêle. Chaises, caisses et objets hétéroclites côtoient les sacs de boxe et autres équipements de fitness.
Les jeunes de la localité confient que la structure ressemble plus à une écurie qu’à un édifice culturel digne de ce nom. Un édifice supposé être un lieu de rayonnement, d’échange et de culture lequel qui s’est transformé, au fil des années, en lieu fantôme. Pendant ce temps-là, la frange juvénile au niveau de la commune est rangée par l’ennui et le désœuvrement et ne trouve nullement où meubler son temps, hormis les cafeterias où s’improvisent des parties interminables de domino.
D’aucuns parmi ces jeunes qualifient de «triste» le sort réservé à cette structure et se demandent où sont passés les services de l’État et de l’APC devant un tel «gâchis». «Beaucoup de promesses ont été faites lors de la campagne des dernières élections locales quant à la prise en charge des problèmes des jeunes, mais il n’en est toujours rien en vrai. Les structure d’accueil des jeunes, qui se comptent sur les doigts d’une seule main, ne profitent plus aux jeunes», confie un étudiant de la localité.
Ce dernier espère une réaction des pouvoirs publics et la prise de mesures nécessaires pour sauver la maison de jeunes de la commune et créer d’autres équipements publics destinés à cette catégorie.
D. M.