La mobilisation ne fléchit pas

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C’est avec la même ferveur et la même détermination que la marche pacifique «contre le système» s’est déroulée hier à Bouira. Toujours avec une présence fortement remarquée de familles et d’enfants, les premiers manifestants, la plupart portant des casquettes aux couleurs nationales, patientaient depuis midi au niveau du square de la vieille ville de Bouira, attendant le coup d’envoi de la marche. Regroupés à l’ombre des arbres, les jeuneurs n’ont pas été découragés ni par la faim, ni par la soif ni par la chaleur qui régnait en ville.

Comme d’habitude, l’ensemble des représentants du système ont été descendus avec les «Dégage !» à l’adresse de Bedoui, Bensalah Bouchareb, RND, FLN notamment. Une fois de plus, les citoyens des 45 communes de la wilaya ont répondu massivement en se présentant au chef-lieu de wilaya avec des drapeaux amazighs, les Couleurs nationales et des pancartes pour se faire entendre. «Y’en a marre de ce pouvoir», «Pouvoir assassin», «Libérez l’Algérie»… étaient les slogans entonnés à gorges déployées, pour la première fois sans les bruits assourdissants des klaxons ni instruments de musique.

Un drapeau géant, s’étendant sur plusieurs mètres, était tenu par les marcheurs qui scandaient : «Djazayer horra dimocratia», «Barakat mel aissabat», «Nahi casquetta werrwah maâna», «Ulac smah ulac», «Makanch intikhabat ya laissabat ou encore «Yetnahew gaâ». Sur plusieurs pancartes brandies par les marcheurs et marcheuses en plus de l’exigence du départ du système, l’article 07 de la constitution ou encore l’article 01 stipulant que l’Algérie est une République Démocratique et Populaire ont été mis en exergue.

«Silmiya, houria, la li houkouma askaria», ont également été repris en chœur par les manifestants qui ont exprimé leur désapprobation aux déclarations voulant respecter le calendrier électoral contre la volonté populaire. «Pour une transition pacifique et non pour une transition clanique, l’Algérie est une République, ce n’est pas une caserne», clamaient les marcheurs pour exiger l’instauration d’un Etat civil tout en entonnant l’hymne national.

Hafidh Bessaoudi.

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