La nouvelle République en passe d’être proclamée

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La démission du chef de l’État après l’insistance du vice-ministre de la Défense et néanmoins chef d’état major Ahmed Gaïd Salah a fini par rendre justice aux Algériens, qui ont demandé le départ du système. Là, il n’y a pas de nuances, ni de faire semblant, il y a une chose qu’il faudrait éclaircir, c’est la période de transition. Si on est fidèles à la Constitution, on doit attendre 90 jours, au plus, pour avoir un président de la République honnêtement élu.

Sinon on va naviguer à vu pendant longtemps, pour voir, ou ne pas voir, le bout du tunnel. Normalement, c’est la première qui s’impose, installer un comité de sages, mais il faut savoir les dénicher (les sages) et les amener à mener le pays vers la bonne destination, à bon port, pour qu’on ne se trompe pas encore une fois d’ancrage. Il y a des signes qui ne trompent pas, les velléités de l’armée à mettre en place une 2e République selon les désidératas du peuple se sont nettement exprimées. Mais cela reste des vœux pieux jusqu’à voir par le bon bout la finalité de la protesta.

Que certains fassent l’effort de se taire et de ne pas en rajouter à la débandade, parce que bien de partis ont pris le train en marche et cherchent à parasiter le fonctionnement du schmilblick mais de toutes les façons, le peuple ne veut pas d’eux. Qu’ils soient pouvoir, ou partis, ou encore société civile qui n’a de citoyen que le nom, qui ont gravité autour du régime depuis longtemps, ils se sont exclus d’eux même.

Donc, trouver la perle rare est une vision un peu trop singulière par sa délicatesse et par sa difficulté. Il reste comme seul chance de dégoter l’homme qu’il faut à l’Algérie dans les délais les plus brefs. Autrement dit, rapidement on sort de la crise, rapidement on redevient, depuis quand on a cessé de l’être, Algériens. Les questions qui se posent présentement au pays c’est de savoir vers où on se dirige et pour quel système opter définitivement. Selon les promesses faites par le général de corps d’armée, il y a lieu d’espérer une nouvelle République.

S. A. H.

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