La sagacité du peuple

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Le chef de l’État a présidé un conseil des ministres où il s’est confondu en congratulations envers l’État-major, le Panel, les partis et la société civile qu’il a remerciés. Mais la donne semble échapper à M. Bensalah, car certains ne veulent pas d’élections. Ces qui veut dire que l’unanimité n’est pas faite autour des propositions du chef de l’État, ni de celles du panel et de son rapport. Quoiqu’il en soit, la question que l’on se pose, c’est de savoir où l’on va avec ces tergiversations, ces jeux à n’en plus finir qu’ils soient sérieux ou pas, ces hésitations… Lorsque l’un est d’accord, l’autre ne l’est pas et ainsi de suite et l’Algérie attend de chacun une solution à la crise qui perdure.

Cela, s’il dérange un tant soit peu le pays, il le dérange sur plusieurs plans : économique, social, sécuritaire et plus parce que l’Algérie est notre pays et il est évidemment mal venu de l’accabler autant. Si on va à la présidentielle ce sera sans contexte la meilleure issue, si on n’y va pas, là on s’engouffre dans un engrenage politique qui ne finira pas. Seulement, le peuple n’acceptera pas ça. Les partis, qu’ils soient de droite ou de gauche, il y a ceux qui acceptent cette solution comme voie de sortie de la crise, mais il y a ceux qui ne l’acceptent pas par égoïsme partisan, et entre les deux il y a ceux qui veulent en sortir quel que soit le prix à payer. Normalement, on prend le dénouement le moins coûteux par sagesse et par civilité.

Ce qui impose aux Algériens la voie médiane entre celle des uns et celle des autres, au point où elle semble la plus crédible sur le plan politique, eu égard aux désidératas des uns et aux acceptations des autres. Rien ne vaut l’entente, les négociations et les pourparlers entre les formations politiques, la société civile, l’armée et l’État. Cependant, lorsqu’on se trouve dans la situation où l’on se trouve aujourd’hui, il n’y a pas d’autres aboutissements que ceux qu’impose la sentence du peuple.

Au bout de tout ce méli-mélo, il y a certainement une vision sagace qui sortira du chapeau de la grande masse. Autrement dit, entre les deux il y a la logique, le juste, que devrait départager la rue, mais qu’à cela ne tienne, la rue aujourd’hui est bien divisée, parce qu’il y a beaucoup de grenouilleurs, de pécheurs en eau trouble, qui sèment les propagandes, qui n’arrêtent pas de peaufiner les pires catastrophes pour l’Algérie.

S. A. H.

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