La SDC rejette la responsabilité sur l’APC

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Hier mardi, plusieurs dizaines d’habitants du village Ouatouf, à quelques encablures du chef-lieu de la commune d’Ath Leqsar, au Sud-est de Bouira, ont fermé la mairie dès les premières heures de la matinée.

À travers cette action, les villageois dénoncent «la défaillance du réseau électrique au niveau de leur localité» ainsi que la «multiplication des chutes de tension électrique».

Toujours selon les protestataires, le réseau électrique de ce village date des années 1970 et ne peut plus assurer une bonne qualité de service pour l’ensemble des foyers de ce patelin, qui a connu une importante extension urbaine. Les villageois dénoncent aussi «la sourde oreille des autorités locales et des responsables de la direction de la SDC de Bouira» face à leurs revendications. Ils réclament, donc, l’inscription «en urgence» d’un projet pour le renforcement du réseau électrique de leur patelin.

«Ce réseau électrique, qui date des années 1970, ne peut pas couvrir plus de 150 foyers ! Aujourd’hui, notre village a plus de 750 habitations et celles-ci sont alimentées à partir de ce réseau obsolète ! Nous nous demandons pourquoi les responsables locaux ainsi que ceux de la SDC n’ont pas pensé à inscrire un programme pour le renforcement de l’alimentation. Pourtant, on leur a fait parvenir de nombreuses requêtes. Malheureusement, les agents de la SDC ne viennent chez nous que pour procéder à des coupures d’alimentation pour ceux qui ne règlent pas leurs factures», s’insurgeait, hier, un représentant des villageois.

D’après notre interlocuteur, ce problème de chutes de tension et de coupures provoque des pertes et des dégâts sur les appareils électriques, plus particulièrement ceux de l’électroménager : «Nous ne pouvons plus rien allumer, ni les télévisions, ni les réfrigérateurs. Cela sans parler des climatiseurs ! Pis, même les lampes ne s’allument presque plus. C’est un véritable calvaire pour nous, surtout avec cette canicule», ajoute notre interlocuteur.

A noter aussi que les représentants de plusieurs villages de cette commune se sont joints aux contestataires, assurant que le problème soulevé est aussi fréquent au niveau de leurs localités. Les protestataires étaient tous unanimes à dénoncer l’absence d’un programme de renforcement du réseau électrique pour leur commune.

Contactée, la chargée de communication de la direction de la SDC de Bouira a reconnu cette carence, qui est due, selon elle, «au phénomène des rétrocessions qui se généralise dans cette région» : «Nous avons constaté, dans plusieurs foyers, qu’une seule ligne électrique alimente généralement plusieurs habitations. A défaut d’un raccordement normal, les citoyens de la région recourent aux rétrocessions, surtout au niveau des maisons nouvellement construites, alors qu’à notre niveau, nous ne recensons pas de nouvelles demandes de raccordement, et le réseau existant suffit largement à couvrir nos abonnés déclarés», a-t-elle assuré, avant de renvoyer la balle aux élus locaux, affirmant que le programme de renforcement de l’alimentation électrique leur incombe : «Il est vrai que les citoyens ne peuvent pas assurer les frais de raccordement, surtout s’il y a nécessité d’installer un ou plusieurs poteaux électriques. Généralement, ce sont les élus qui prennent en charge ce genre d’opération, car la SDC est une entreprise, et sa responsabilité n’est pas engagée dans ce genre de situation», explique-t-elle.

La chargée de communication de la SDC a assuré, vers la fin, que le premier responsable de cette direction s’est déplacé sur les lieux de la protestation, afin de s’entretenir avec les citoyens et les autorités locales et d’essayer de trouver des solutions à ce problème.

Oussama Khitouche

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