L’académie et les polémiques

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Par S. Ait Hamouda

L’alliance des contraires peut susciter des controverses. L’une d’elles est celle qui incite aux débats creux et à la polémique stérile. Ceci révèle, de prime abord, dans la composante de l’Académie algérienne de la langue amazighe, des critiques d’origine de la communauté scientifique, et des militants de la cause, visant ceux qui ont été désignés dans l’auguste institution.

Pourquoi tant de tapage, tant de brouhaha, avant de les voir à l’œuvre, avant de connaitre la démarche, le style, la façon de travailler de ses membres. Il est indubitable que les académiciens, tout frais émoulus, ont été désignés par le président de la République. Ils sont universitaires et enseignent tamazight dans les différentes universités algériennes. Donc, question niveau, il n’y a pas à discuter. Une chose est sûre, la composante est diversifiée et compétente.

Donc, il ne faut tergiverser et chercher des poux dans la tête d’un chauve, il faut apprécier ces nominations à leur juste valeur et juger sur pièce, sur acte le rôle de cette académie, et ensuite polémiquer. Avant de revêtir l’habit du nommé, ils se voient voués aux gémonies, sans raisons autres que militantes. Il ne s’agit pas de militance mais de savoir scientifique, de niveau universitaire et de connaissance.

Rien d’autre. Le président de l’académie, le Pr Djellaoui Mohamed, est connu par les spécialistes de tamazight, il est enseignant et chercheur, il occupe le poste de doyen de la faculté des langues et des lettres de l’Université de Bouira, on ne peut lui reprocher quoi que ce soit, ses œuvres témoignent de ses compétences.

Et de plus, on ne va pas mettre l’égocentrisme sur le tapis, pour la désignation d’une personne au lieu d’une autre, au nom d’un commerce qui ne marche plus. Tamazight est langue officielle et nationale, elle possède désormais une académie, que ça nous plaise ou pas, et ceux qui sont appelés à prendre en charge sa normalisation, son développement, ont été nommés par décret présidentiel. Qu’on les laisse travailler pour la langue de tous les Algériens. Ensuite, on pourra les juger.

S. A. H.

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