Lancement du processus en octobre

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Le processus de labellisation de l’huile d’olive des Ath Ghovri, Achvali n’Ath Ghovri, sera entamé dès la saison prochaine. à ce jour, 35 oléiculteurs ont postulé pour l’opération.

La demande de labellisation de cette huile a été introduite à la fin de l’année dernière, auprès du Comité national de labellisation. Dès octobre prochain, le processus sera entamé, a-t-on appris auprès du Directeur des services agricoles de la wilaya de Tizi-Ouzou, M. Laib Mekhlouf.

A cet effet, les services agricoles ont à ce jour reçu 35 demandes de la part des oléiculteurs intéressés par la labellisation de leur huile, a-t-on appris de même source. Cette huile est produite dans un périmètre géographique qui comprend neuf communes des deux daïras, Azazga et Bouzeguène, à savoir Zekri, qui détient à elle seule 732 ha du patrimoine oléicole de cette région, Azazga (568 ha), Illoula Oumalou (479 ha), Yakourene (398 ha), Ifigha (397 ha), Bouzeguène (300 ha), Akerou (275 ha), Idjeur (95 ha) et Beni Zeki (50 ha).

Ces régions représentent, à elles seules, un potentiel oléicole de 3 294 ha d’oliveraies et une production annuelle moyenne de plus de 1,5 million de litres d’huile d’olive. L’opération de dépôt des dossiers est toujours ouverte pour les oléiculteurs intéressés.

Des caravanes pour expliquer le processus sont programmées durant tout l’été. La caravane est d’abord passée à Bouzeguène, la semaine dernière. Aujourd’hui, c’est au tour d’Azazga, Ifigha et des autres communes, a fait savoir le DSA. Expliquant ce processus, il a fait part d’un cahier de charges strict qui aura à définir comment produire une huile labellisable, après avoir délimité les zones concernées avec leurs caractéristiques. Il s’agit d’un processus minutieux qui commence d’abord par la récolte qui sera suivi à partir de l’opération «de taille de fructification». Cette dernière, souligne-t-il, consiste à «produire le fruit de l’année suivante», travailler le terrain, et ce pour permettre la pénétration de l’eau et du soleil pour tuer les microbes et aussi travailler l’olivier».

Le traitement biologique doit être favorisé par rapport au traitement chimique. Il s’agit, en outre, pour l’oléiculteur de respecter la date de la récolte. La période de récolte des olives doit se faire au stade de véraison du fruit. Il faut bannir le gaulage pour le stockage qui doit se faire dans des caisses au lieu des sachets en plastique. Concernant le choix des huileries, elles doivent être propres. La période de stockage doit être écourtée au maximum et la trituration doit intervenir dans un délai idéal de 48h. Le malaxage, pour sa part, doit se faire entre 30 et 45 minutes à une température de 27 à 28° C. L’emmagasinement doit, quant à lui, s’effectuer dans des cuves en inox. Ces paramètres, fait savoir M. Laib, sont déterminants pour la qualité de l’huile, qui doit être vierge et pourquoi pas extra-vierge.

Le responsable a, par ailleurs, souligné que cette opération sera généralisée à d’autres régions de la wilaya, notamment Maatkas et Makouda, après l’avoir concrétisé à Ath Ghovri. La production de l’huile dans cette région est assurée par 41 huileries, dont 23 traditionnelles, 8 semi-automatiques et 10 modernes.

A noter que la wilaya de Tizi-Ouzou a été classée 2e après Béjaïa, en termes de production de l’huile d’olive, la saison dernière, avec 10 millions de litres.

En ce qui concerne la qualité de l’huile de la wilaya, le DSA considère qu’elle est l’une des meilleures à l’échelle nationale. «On a réussi à produire une huile extra-vierge avec 0% d’acidité dans la région de Djemaa N’Saridj (huilerie Sahnoun), qui a obtenu un Prix national pour la qualité de son huile», a-t-il tenu à préciser. «Cette année, note-t-il, la wilaya va battre le record de production, si les conditions climatiques demeurent clémentes».

K. H.

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